Le quatuor montréalais The Breezes monte sur scène pour souligner le lancement de son premier album

Ils s'énervent depuis quelques années déjà et pourtant, les gars de The Breezes ne comptaient nécessairement pas parmi les chouchous de la scène locale avant de lancer leur sensuel premier clip, la semaine dernière. Qu'est-ce qui est allé de travers?

Un problème de repère, peut-être. Ils ont beau avoir maintenu une présence constante sur les planches locales, canadiennes et américaines, ils ne se sont pas nécessairement aidés en alternant entre les styles. Trois premiers EP gratuits lancés via leur site, en 2010, suggéraient un son pop-rock léger, vaguement funky, teinté d'influences indie, rétro et soul.

Puis, un quatrième EP, Update My High (2011), a bifurqué vers l'électro et le hip-hop. Rendu là, on ne savait plus trop à quel genre associer The Breezes.

D'un coup à l'autre, on a par ailleurs perçu de belles envies pop dans ce groupe qui comprend d'anciens membres des Golden Isles (le chanteur Adam Feingold) et des Lovely Feathers (le batteur James Benjamin), mais aussi beaucoup d'humour. The Breezes était-il une affaire sérieuse ou une grosse blague de collégiens du West Island?

Tant de questions qui trouvent maintenant réponse dans un premier album homonyme paru le 4 décembre. Autoproduit sur trois ans aux studios Breakglass, dont Benjamin est copropriétaire, The Breezes affiche une vision pop nettement plus claire, assumée et peaufinée. Les élans pop, indie, folk, soul et électro du groupe y sont fondus dans un bloc psychédélique étonnamment homogène. Genre Fleetwood Mac meets Tame Impala. Légèreté il y a toujours, mais déclinée désormais avec une habileté certaine.

C'est donc un groupe nettement plus mûr qui montera sur scène ce mardi pour souligner le lancement de l'opus. À surveiller prochainement: une de ses pièces en trame sonore d'un film mettant en vedette Parker Posey.

The Breezes: lancement d'album
11 décembre | La Sala Rossa
4848, St-Laurent
avec CFCF et Suite
thebreezes.ca