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On a eu plus que la dose recommandée de Toro Y Moi et de Yeasayer. Il est bien passé l'heure du chillwave. Objectivement, Purity Ring a moins d'énergie que sa précédente incarnation, Born Gold (un temps nommée Gobble Gobble). Ses chansons sont sinueuses, construites sur des structures toutes relatives. Les textes de Megan James sont une suite d'images précieuses, stylées sans grande consistance. Les arrangements sont des collages de sons épars. Et comment diable un aussi jeune duo peut-il être productif quand ses deux membres vivent dans deux villes différentes, soient Montréal et Halifax?
Mine de rien, ce sont ces mêmes obstacles qui expliquent le succès du jeune tandem Purity Ring, dont le premier album, Shrines, a abouti sur plusieurs palmarès de fin d'année en décembre. Tout ce qui entoure le duo respire l'accidentel, l'aléatoire et le spontané, autant de traits dont semblent friands les fans de la vague indie-électro qui portent également Grimes.
Fan de mode plus que de culture, James aurait écrit les textes entendus sur Shrines à des fins de publication et non de composition musicale. Issu du milieu punk, le programmeur et multiinstrumentiste Corin Roddick s'est mis à la production pop par hasard. Respectivement batteur et pianiste à la base, lui et James tiennent tous deux dans Purity Ring des rôles autres que ceux qu'ils ont pratiqués dans leurs groupes précédents. C'est déjà plus de spontanéité que bien d'autres protagonistes.
Purity Ring est encore loin des arénas, mais son succès n'est pas que critique. Le tandem a déjà infiltré le circuit des gros festivals et signait récemment une collaboration avec le rappeur fantaisiste Danny Brown. Et ses concerts se déroulent dans des salles de plus en plus grosses.
Purity Ring
10 janvier | Le National
1220, Ste-Catherine E.
avec Young Magic
purityringsongs.com
