Ce «rock de mauvais garçons» qu'on s'évertue à ressusciter tous les cinq ans n'est ni très stimulant musicalement, ni très crédible et encore moins rafraîchissant. C'est un archétype clownesque aussi prévisible qu'un roman-savon. Mais puisqu'il faut passer par là, avouons que FIDLAR (pour: «Fuck it dog, life's a risk») joue le jeu à merveille et qu'il réussit même à surprendre par-ci, par-là. Références punk: check (on a même deux fils d'un membre des piliers hardcore T.S.O.L.). Réalisation bien brute, de type «tout dans le rouge, tout le temps»: check. Dégaine débraillée, effrenée et lascive façon Stooges: check. Pièces qui parlent d'alcool, de filles et de pagaille: check, check et recheck. Après, on a quand même droit à bon ratio de moments rock acérés (le riff de White on White) et de mélodies bien tournées (No Waves, Whore), de même qu'à quelques solos goûteux. L'alternance au micro des guitaristes Zac Carper et Elvis Kuehn maintient par ailleurs une bonne vitalité, un nerf suffisant. Pour qui cherche absolument un successeur aux Dandy Warhols, Vines, Libertines, Andrew W.K. et autres simulateurs de décadence.