Skip to content
Critiques CD: FIDLAR | FIDLAR
Crédit Note NIGHTLIFE.CA: 3.0/5. Date de sortie: 2013-01-22T00:00:00

Ce «rock de mauvais garçons» qu'on s'évertue à ressusciter tous les cinq ans n'est ni très stimulant musicalement, ni très crédible et encore moins rafraîchissant. C'est un archétype clownesque aussi prévisible qu'un roman-savon. Mais puisqu'il faut passer par là, avouons que FIDLAR (pour: «Fuck it dog, life's a risk») joue le jeu à merveille et qu'il réussit même à surprendre par-ci, par-là. Références punk: check (on a même deux fils d'un membre des piliers hardcore T.S.O.L.). Réalisation bien brute, de type «tout dans le rouge, tout le temps»: check. Dégaine débraillée, effrenée et lascive façon Stooges: check. Pièces qui parlent d'alcool, de filles et de pagaille: check, check et recheck. Après, on a quand même droit à bon ratio de moments rock acérés (le riff de White on White) et de mélodies bien tournées (No Waves, Whore), de même qu'à quelques solos goûteux. L'alternance au micro des guitaristes Zac Carper et Elvis Kuehn maintient par ailleurs une bonne vitalité, un nerf suffisant. Pour qui cherche absolument un successeur aux Dandy Warhols, Vines, Libertines, Andrew W.K. et autres simulateurs de décadence.

Critiques CD: Nosaj Thing | Home
Crédit Note NIGHTLIFE.CA: 4.0/5. Date de sortie: 2013-01-22T00:00:00

Flying Lotus a peut-être la vision et le pied dans l'avenir, mais c'est son concitoyen Jason Chung, alias Nosaj Thing, qui a les vrais talents de compositeur, l'émotion à fleur de peau. Il avait fort à faire pour égaler son excellent premier opus, Drift (2009). S'il manque à ses nouvelles pièces le côté épique, poing en l’air de ses premières moutures, Home agrippe par son côté mélancolique, sa noirceur lancinante, la délicatesse de ses mélodies de même que la finesse de sa production. Plus électro que rap, les rythmes sont en outre un peu plus discrets, cette fois. Chung redouble néanmoins de ces nappes de claviers nocturnes de bon goût, de ces tintements numériques tristounets qui constituent sa signature, pour un effet souvent très prenant. Les contributions de Kazu Makino (Blonde Redhead) et de Toro Y Moi ajoutent un peu de panache, un petit côté plus abouti, mais c'est encore en solo et en mode instrumental (Safe, Tell, Snap…) que l'artiste frappe le plus fort. Tout aussi bien tissé et senti que son prédécesseur, Home risque lui aussi de résister au passage du temps.

Plus de contenu