Guitares saturées d'effets, basses binaires à la New Order/Joy Division, chant noyé d'écho, rythmes dansants, roulements de batterie frénétiques à la mode seventies, mélodies plus pop que pop… Le tandem new-yorkais donne l'impression d'user de tous les procédés indie-rock en vogue, sur son second album, et même d'en abuser. Mais où est le mal si ça fait plaisir? Clash the Truth se classe bien vite dans la catégorie des albums-friandises: ceux qu'on n'écoutera peut-être pas très longtemps, mais qu'on mettra volontiers en musique de fond pour les mois à venir. Les compositions sont adroites, accrocheuses et bien arrangées, même si elles n'atteignent pas vraiment en profondeur. Le traitement est assez clair pour être accessible, mais conserve un petit quelque chose de lo-fi, une certaine urgence… Les amateurs de Real Estate et de Deerhunter y trouveront leur compte. Le 26 février au Il Motore.