RVCQ: Nos courts métrages coups de cœur

C'était vendredi qu'avait lieu, dans le cadre des 31ème Rendez-vous du cinéma québécois, la 10e remise de prix annuelle Prends ça court! Les célébrations ont permis au public d'avoir un avant-goût de ce que sera la relève de demain (à quelques exceptions près, genre Anaïs Barbeau-Lavalette, André Turpin – pas relève, déjà ancrés dans le milieu). En 10 ans, c'est plus d'un million en argent et services qui a été remis aux artistes et artisans du court métrage québécois. Parmi la panoplie de courts présentés, voici quelques coups de cœur retenus, tous récipiendaires du Prix Air Canada/ Spafax, et qui seront donc diffusés à bord des vols d'Air Canada pour une période de six mois.

Avec Jeff, à moto
Marie-Ève Juste

Nydia, une jeune femme en devenir, tombe sous le charme de Jeff durant une balade en moto. Il l'invite à une soirée. Elle se met belle pour lui. Le rendez-vous sera manqué. Juste portrait de l’adolescence présenté dans toute sa légèreté. Rien n’est trop beau ni trop laid; on les regarde exister sans tomber dans le cliché. Un petit plus aussi pour avoir dépeint une partie de la culture montréalaise moins présente sur nos écrans.

Jeudi 28 février à 17h15 | Cinémathèque québécoise – Salle Claude-Jutra

Ina Litovski
Anaïs Barbeau-Lavalette et André Turpin

Sophie, jeune violoniste, vit dans un quartier défavorisé. Elle participe à un concert donné par sa classe de violon. Elle veut voir sa mère dans la salle. Sa mère ne vient pas. Tout ce qu’elle veut, c’est jouer pour sa mère; les autres on s’en fout. La photo est belle. Le son est bien travaillé, la musique est intégrée aux bons moments. C'est triste et beau.

Mercredi 27 février à 17h15 | Cinémathèque québécoise – Salle Claude-Jutra
Gagnant du Prix AUDIO Z pour le meilleur son, du Prix SPIRAfiLM et du prix UDA (Union des artistes) de la Meilleure interprétation féminine pour Marine Johnson

Le futur proche
Sophie Goyette

Regard sur l'intérieur d'un pilote d'avion, qui apprend la mort de sa mère deux semaines avant qu'il devait lui rendre visite. Souvent filmé du ciel, on réussit à atteindre cet état d’apesanteur ressenti lors d’un vol. Il y a une poésie dans le texte, même quand on parle technique et avion. Beaucoup de silences, beau souffle final.

Gagnant du Prix AQCC (Association Québécoise des Critiques de Cinéma) et du Prix OTTOBLIX

Chef de meute
Chloé Robichaud

Clara est célibataire. Après la mort subite de sa tante, elle se retrouve par défaut avec la garde du chien nouvellement orphelin. L'humour est inégal, certains moments de malaise trop appuyés, mais on aime regarder cette complicité naître entre Clara et son chien. On termine le film, un sourire en coin.