«Les grosses sont plus cochonnes!»
– Un tata (Accessoirement, dans une chambre d’hockey, quelque part dans le 450.)
Voilà une phrase qui m’a toujours tapé sur les nerfs. Déjà, en partant, ça manque de classe. (Pis à VDLP, on aime full ça la classe. *reniflage de bucheron*) En plus, c’est basé sur deux raisonnements qui sont fondamentalement faux.
- Ce ne sont pas les grosses qui sont plus cochonnes, ce sont les personnes insécures.
- Et ce n’est pas tant que ces insécures sont plus «cochonnes», c’est qu’elles sont plus désespérées de plaire. (Et donc, elles se ramassent à faire plus d’efforts pour compenser.)
Donc le statement finit par être : les insécures tentent souvent de compenser. Moins catchy, hein?
Ç’a clairement son impact côté fourrage, mais les filles surpotelées sont loin d’en avoir l’exclusivité. Ça s’applique aussi au geek timide incapable de parler à une fille ou à la chick hawt qui se trouve un peu nounoune à comparer de son nouveau crush hyper brillant.
Il y a plein de théories plus ou moins crédibles là-dessus comme « grosse Corvette, petite quéquette », ou on peut y aller plus freudien en disant que les filles qui n'ont pas connu leur père fourrent toujours comme si leur vie en dépendait.
Pas mal tout le monde cherche à compenser. Les gyms sont remplis de dudes qui se trouvent trop petits ou qui gèrent mal leur calvitie. Ça peut paraître malsain, mais n’importe qui ayant déjà couché avec quelqu’un qui se pense parfait a vite réalisé qu’un peu d’insécurité dans la chambre à coucher, ça garde tout le monde honnête.
Mais dans la tête d’un parano, ça peut vite dégénérer. Personnellement, j’essaie constamment de compenser mes nombreuses lacunes sexuelles qui sont plus des maladresses qu’autre chose. Par exemple, le moment où l’on doit mettre la criss de capote. Je suis encore aussi nul qu’à ma première fois. Déjà, savoir dans quel sens ça se déroule quand il fait noir, c’est un défi. Mais si tu veux vraiment du fun, ajoute un peu de lube dans le processus. Ça devient crissement slapstick!
J’essaie d’être funny et de rendre ma maladresse semi-cute (ou en parler dans une chronique pour avoir l’air d'assumer), mais c’est du total bluff! JE FREAK EN DEDANS!
L’humour est une bonne façon de s’en sortir, mais il y en a plein d’autres. Tu peux compenser en léchouillant trois fois plus longtemps, en faisant plein de compliments, en ayant une grosse graine, en augmentant de quelques pouces ta deepthroatabilité, etc. Il suffit de ne pas abuser dans l’overcompensation. Si t’es rendue à faire du A2M avec les amis de ton chum pour qu’il continue à t’appeler, t’es rendue trop loin. Recule un peu, pis va brosser tes dents.
C’est vraiment con, mais l’ultime façon de compenser est souvent d’être sympathique. Pas d’être TROP sympathique ou d’être TROP serviable ou de TROP écrire en majuscule. Juste d’être le genre de personne avec qui on passe un bon moment.
En fait, au début, c’est un peu comme pour une entrevue de job. Ce n’est pas tant là où tu show off tes habiletés. Ça permet surtout de voir si t’es pas trop tata. Ensuite, progressivement, ça switch au mode « travail d’équipe ». C’est là que tu vois si ça clique et si personne n’a de casting déplaisant comme le trop perfectionniste, le louche qui sent bizarre ou le fucker qui laisse les autres tout faire à sa place.
Après un bout de temps, tu peux te contenter de juste être toi, pis l’autre itoo. Avec un peu de chance, ça fera la job.
D’ailleurs, j’en profite pour vous souhaiter une excellente « Steak and Blowjob Day » ! Il paraît que c’est une fête qui sert à compenser la St-Valentin où l’on satisfait principalement les plaisirs féminins. Je compte bien célébrer ça avec un vrai bon steak juteux, mais ça devrait se limiter à ça. Je ne file pas pour sucer personne.