D'ordinaire bassiste pour le combo philadelphien The War on Drugs, Dave Hartley gagne vraiment à être connu pour ses élucubrations solo. Ce deuxième effort sous le pseudo Nightlands décrit un univers pop fascinant et invitant. Ses courtepointes de claviers analogiques bourdonnants, de guitares coulantes, d'arrangements orchestraux et de rythmes baignés d'écho forment une base attrayante, mais ce sont surtout ses mélodies et ses riches harmonies vocales qui occupent l'espace. Time & Peace et I Fell in Love With a Feeling donnent l'impression d'écouter du Beach Boys réarrangé par Broadcast, ou encore d'entendre du Supertramp sur une quelconque drogue hallucinogène. Oak Island souffre d'inégalités, d'un certain étirement de la sauce, mais chaque fois qu'on commence à s'ennuyer, Hartley lance un bonbon ou fait une prouesse qui épate. Assez irrésistible. Le 22 mars au Il Motore.