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Les 5 meilleurs moments d’Indochine
Crédit: À l'occasion du retour en ville du plus grand groupe de pop-rock français, on recense ses cinq plus grands tubes. Un choix facile malgré une qualité plutôt constante au fil des ans.

L'histoire d'Indochine en est une d'exception dans la francophonie. Durant des années 80 maculées de synthés et de glam, le combo français a su rivaliser de tubes catchy, de refrains d'envergure et de textes adorablement sirupeux avec les grosses pointures anglo-saxonnes. Et tandis qu'aujourd'hui, on rigole de la plupart des bluettes top-40 d'antan, celles d'Indochine passent haut la main le test du temps. Si ça se trouve, elles ont même pris du cachet avec l'âge.

Seul membre original encore à la barre, le chanteur et parolier Nicola Sirkis a habilement su garder Indochine en vie et pertinent au fil du temps et ce, malgré le départ du guitariste et compositeur Dominic Nicolas et la mort de son frère, le claviériste Stéphane Sirkis. L'Indochine récent a davantage des airs de Garbage franco que du pop-rock d'antan, ce qui lui permet au moins d'éviter de rimer avec nostalgie.

Il s'en est bien tiré avec Paradize (2002), Alice & June (2005) et La République des météores (2009) – moins avec tout le récent Black City Parade (2013) –, mais évidemment, tout ça n'accote pas l'Indochine vintage. C'est qu'en perdant Dominic Nicolas, en 1994, Indochine a perdu sa signature musicale. Et ça, même Xavier Dolan n'y peut rien.

Rétrospective.

5. Des fleurs pour Salinger (Le Baiser, 1990)
La pop à son meilleur: traitant pour une rare fois d'autre chose que de romance, et assaisonnée d'une touche d'ambition (l'usage du kamânche iranien dans le riff). Tirer un hit d'un hommage à l'écrivain reclus J.D. Salinger… Fallait le faire!

4. Savoure le rouge (Un jour dans notre vie, 1993)
Sans doute le dernier hit vraiment Indochine d'Indochine. On s'en souvient autant pour ses textes intrigants et son refrain infectieux que pour son clip très BDSM, signé Marc Caro. Là encore, Nicola Sirkis est parvenu à faire un tube d'un sujet on ne peut moins top-40: les menstruations.

3. Trois nuits par semaine (3, 1985)
Du synth-pop top-niveau: ligne de basse programmée au motif simple, déroulée sur mode mineur, Sirkis hululant des rimes faciles un peu trop haut, le chant noyé d'écho très années 80, une histoire de baise torride… L'archétype du hit de l'époque, quoi!

2. L'Aventurier (L'Aventurier, 1982)
La carte de visite du groupe: première chanson de son premier album et premier single issu de ce dernier. Il n'a pas manqué son coup: à l'été 1983, le 45 tours s'est envolé à 700 000 exemplaires! Pas mal pour un hommage à Bob Morane, un héros de livres pour enfants. Mais la formule – une base synthpop surplombée de riffs d'inspiration rockabilly – est gagnante.

1. 3e sexe (3, 1985)
Tout l'idéal néo-romantique du début des années 80 résumé en une seule chanson implacable. Odeurs de fard, de parfum fort, de glace sèche. Et Sirkis, avec ses «maquillay comme un fiancay», tire plein profit de sa tendance à ajouter des «i» partout. Hélas, en concert, il a pris la vilaine habitude d'interpréter ce morceau en version acoustique. Ne l'attendez pas trop vendredi.

Indochine
24 mai | Centre Bell
1909, Des Canadiens-de-Montréal
avec We are Wolves
indo.fr

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