Une rupture amoureuse et un exil à Berlin: il n’en fallait pas plus pour que le prolifique Montréalais (trois albums en 2011 seulement!) écrive une autre douzaine de chansons, évidemment empreintes de nostalgie et de tristesse. On a parfois l’impression d’entendre un album de la vague “adulte contemporain” des environs de 1987, mais il est difficile de ne pas être touché par l’émotion brute que Savage déploie autant dans les textes que dans l’interprétation: sa voix craquant à la fin de Lonely Woman, par exemple, est déchirante. La production manque peut-être un peu de poli, mais ce n’a jamais été le point fort de Savage; les compositions sont épatantes et c’est tout ce qui compte.