Le festival Suoni Per Il Popolo a déjà commencé depuis mercredi dernier et se poursuit jusqu’à la fin juin. Possiblement le plus pointu des festivals montréalais, c’est l’endroit idéal pour faire des découvertes et ensuite pouvoir se vanter, deux ou trois ans plus tard, «je les ai vus dans une petite salle sombre de 100 personnes» alors que le groupe arrête sa tournée mondiale dans un Club-Soda sold-out.
Un mélange de genres
Les responsables de la programmation font toujours un travail de recherche très poussé pour aller chercher des noms d’un peu partout, qui viennent rarement à Montréal, et aussi pour tisser des liens entre les communautés de musiciens locaux qui se parlent rarement malgré leur proximité. Il n’est pas rare de voir du free-jazz côtoyer du classique contemporain ou du folk plus accessible, toujours dans le but d’ouvrir les horizons des spectateurs et de sortir des sentiers battus.
C’est aussi un festival très ambitieux, ne serait-ce que par sa durée: trois semaines de concerts à chaque soir, c’est beaucoup, sans compter les ateliers pour les musiciens et artistes, et les projections de documentaires.
D’ailleurs, contrairement aux autres festivals les billets pour le Suoni sont tous abordables (majoritairement moins de $20), justement pour inciter le public à la découverte sans risquer trop gros.
Vous avez envie de vous initier au Suoni? Vous pouvez jouer assez safe en allant voir Braids avec Flow Child ce soir, ou essayer quelque chose de plus éclaté avec Saltland, Eric Chenaux & Radwan Ghazi Moumneh et Wormholes (qui fait de la guitare solo accompagné de peinture en direct) vendredi soir. Ou simplement aller faire un tour sur la programmation complète et vous laisser tenter par un spectacle ou un autre… À vous de découvrir!