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Critique de «Scatter My Ashes at Bergdorf’s»: étude quétaine d’une institution new-yorkaise
Crédit: Le magasin mythique Bergdorf Goodman, référence internationale en matière de vente au détail de luxe fondée en 1899, fait l’objet d’un nouveau documentaire très convenu qui s'adresse aux fanatiques de mode.

La fois où Elizabeth Taylor a eu besoin de cinquante cache-oreilles en fourrure, elle est allée directement à la grande surface la plus fancy de New York, coin 5ème Avenue et 58ème: Bergdorf Goodman. Ce magasin mythique, référence internationale de la vente au détail de luxe fondée en 1899 par un immigrant alsacien, fait l’objet d’un nouveau documentaire quétaine qui s'adresse aux fanatiques de mode.

Le «documentaire», qui s’apparente davantage à une publicité d’une heure et demie, est riche en anecdotes et ne manque certainement pas d’humour. Oscillant entre entrevues de célébrités scintillantes, chronologie de l’histoire du magasin et succession de thématiques plus ou moins passionnantes, le réalisateur Matthew Miele propose avec son Scatter My Ashes at Bergdorf's une étude décousue de la fameuse grande surface, qui ne creuse pas très loin mais qui s’avère néanmoins divertissante.

La liste impressionnante des vedettes passées en entrevue (Nicole Richie, Karl Lagerfeld, les jumelles Olsen, Joan Rivers, Diane Von Furstenberg, Rachel Zoe, Tom Ford, etc, etc, etc…) n’ajoute pas grand-chose au propos du film, autre que de prouver la place qu’occupe Bergdorf’s dans la conscience des MVPs de la mode et du show-business américain. Cette panoplie de bribes de conversations superficielles aurait eu avantage à être remplacée par une étude plus approfondie de la fascinante arrière-scène du magasin et des bras, des yeux et des têtes qui font vivre l’entreprise au quotidien. La véritable tribu de baby-boomers charmants et passionnés qui ont dédié leur carrière au magasin de luxe (la directrice de présentation Linda Fargo, le sympathique responsable des vitrines David Hoey, et surtout l’hilarante personal shopper Betty Halbreich) donnent au film (et à Bergdorf’s) une dose nécessaire d’humanité.

 

 

 

 

 

 

 

Une bonne partie de Scatter My Ashes est dédiée aux vitrines légendaires du magasin élitiste, qui lui garantissent un public de rêveurs de toutes les strates et de toutes les origines. Cette partie du film (de loin la plus crédible et la plus intéressante) aurait mérité son propre documentaire et démontre bien la recherche d’excellence qui semble être une préoccupation constante chez Bergdorf Goodman. Scatter My Ashes at Bergdorf’s n’est donc rien d’autre que l’éloge ludique, enthousiaste et sans profondeur d’une véritable institution américaine ayant frayé son chemin jusque dans les garde-robes les plus célèbres.

Scatter My Ashes at Bergdorf's
À l'affiche du 14 au 20 juin
 

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