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Crustacés: une belle découverte du Festival Fringe
Crédit: Parce que le Festival Fringe, c’est aussi et surtout de belles découvertes et une jeune génération pleine de talent. C’est ce que nous prouve Crustacés, petite pièce de 45 minutes écrite par Dominique Piché (en collaboration avec Samuel Brassard), déjà lauréate du prix CEAD de l’auteur le plus prometteur lors de l’édition 2012 du Festival Fringe.

Parce que le Festival Fringe de Montréal, c’est aussi et surtout de belles découvertes et une jeune génération pleine de talent. C’est ce que nous prouve Crustacés, pièce de la compagnie La Bouilloire écrite par Dominique Piché (en collaboration avec Samuel Brassard), déjà lauréate du prix CEAD de l’auteur le plus prometteur lors de l’édition 2012 du Festival Fringe.

C’est par une mise en situation directe et sans détour que la pièce commence: Carl (David Strasbourg) et sa blonde Renée Claude (Sasha Migliarese) arrivent sur leur lieu de vacances, une roulotte près d’un chalet, un endroit où Carl passe ses vacances tous les étés depuis ses plus jeunes années. Mais l’histoire se corse, car ils ne sont pas seuls sur place: Roxanne (Dominique Piché) et le cousin simplet Jimmy (Samuel Brassard) sont déjà là.

S’ensuit une histoire qui fait d’abord sourire: Carl est celui qui a «réussi» en ville, laissant ses deux acolytes d’enfance dans leur coin de campagne. Le décalage est d’autant plus hilarant que Carl aux gros bras est accompagné de sa blonde «pitoune» Renée Claude. Puis les émotions sont troublées, incertaines, lorsque l’on se rend compte que les trois amis d’enfance n’ont jamais cessé leurs jeux d’enfants, au sein desquels la nouvelle venue (recrue?) Renée Claude va devoir prendre sa place. Entre souvenirs d’enfance et vie d’adulte, le spectateur s’identifie aisément aux personnages qui nous rappellent nos jeunes années, avant d’être dérangé, voyant que ces jeux vont bien plus loin que ce que l’on pourrait penser. Que ce soit pour s’amuser ou se protéger, les personnages «crustacés» repoussent les limites du jeu et des relations humaines.

Cette intrigue mystérieuse pleine d’émotions n’est pas sans rappeler le très bon film franco-belge Jeux d’enfants (2003) avec Marion Cotillard et Guillaume Canet: un amour à la «pas game» qui dépasse les limites du jeu innocent.

Une très belle création par une jeune équipe pleine de talent, à voir jusqu’au dimanche 23 juin prochain!

Studio Jean Valcourt
4750 av. Henri Julien
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