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Le webdocumentaire Jazz Petite-Bourgogne, ou comment se mettre dans l’ambiance du Festival de Jazz
Crédit: «Montréal était la ville du plaisir, ouverte jour et nuit. Des bands quittaient Harlem pour s’établir à Montréal. La ville était devenue le repaire du jazz», explique Dorothy Williams, historienne.

Vous trépignez d’impatience à l’idée de l’arrivée éminente du Festival International de Jazz? Les jours vous semblent de plus en plus longs jusqu’au 28 juin? Pour patienter jusque-là, un webdocumentaire intitulé Jazz Petite-Bourgogne revient sur l’histoire du jazz à Montréal. L’œuvre révélée au public par Catbird Productions le 19 juin dernier est constituée d’un webdocumentaire, d’un eBook et d’une application iPhone, pour une immersion totale dans l’âge d’or du jazz montréalais.

Du début de l’immigration noire à Montréal dans les années 1920 jusqu’au succès du Festival de jazz de Montréal, Jazz Petite-Bourgogne dresse un portrait d’une communauté, d’une ville et d’une époque. Pour la productrice Katarina Soukup et toute son équipe, le documentaire «est une lettre d’amour à la communauté noire, à la musique jazz, à la ville de Montréal et aussi aux Québécoises et Québécois qui ont accueilli cette communauté à bras ouverts et ont permis la constitution de ce berceau du jazz.» Charmée par le romantisme de cette époque, la productrice a voulu «capter la mémoire des derniers témoins de cet âge d’or avant qu’il ne soit trop tard.» Pour ce faire, le webdocumentaire s’appuie sur les témoignages de légendes telles qu’Oliver Jones, Ethel Bruneau ou encore Norman Marshall Villeneuve. Une expérience unique: «le fait d’être les récepteurs de ces histoires, ces moments presque sacrés.»

Plus qu’une ode à la musique, le webdocumentaire retrace un véritable pan de l’histoire montréalaise. Des premiers porteurs de bagages noirs, en passant par la prohibition, les lieux symboliques de l’époque tels que le Rockhead’s Paradise (voir photo ci-dessous) et le quartier de la Petite Bourgogne, jusqu’à l’influence de l’église et l’icône Oscar Peterson. Rythmée par des accords jazz et des témoignages, Jazz Petite-Bourgogne vous entraîne dans un univers presque féérique dont tout musicien de Harlem rêvait. Un univers où se sont côtoyés Billie Holiday, Nelson Symonds, Ella Fitzgerald, Nat King Cole et Dizzy Gillespie.

Montréal, la ville du plaisir

Jazz Petite-Bourgogne se compose de 14 capsules de 4 minutes chacune. Un format agréable qui permet au spectateur de ne jamais être saturé d’informations. Au webdocumentaire s’ajoute un eBook, disponible à partir du 3 juillet, pour approfondir l’expérience via des photographies de différents objets de cette époque jazz. Une application iPhone propose quatre itinéraires pédestres permettant de vous replonger dans l’atmosphère du quartier de la Petite Bourgogne, via ses lieux mythiques. «Une géocalisation du contenu qui apporte à l’expérience», précise Soukup. L’œuvre devient donc un véritable témoin d’une époque phare de la ville: «Montréal était la ville du plaisir, ouverte jour et nuit. Des bands quittaient Harlem pour s’établir à Montréal. La ville était devenue le repaire du jazz», explique Dorothy Williams, historienne. Une expérience riche en enseignements, qui donne d’ailleurs une furieuse envie de se régaler pendant le Festival international de Jazz de Montréal.

Jazz Petite-Bourgogne : La vie en musique d’un quartier populaire
jazzpetitebourgognedoc.radio-canada.ca

Aussi : Expo de photographies Jazz Petite-Bourgogne
Jusqu’au 31 juillet
Centre culturel Georges-Vanier | 2450, Workman | ccgv.ca

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