Le chanteur de Mother Mother aurait trouvé pourquoi Montréal semble plus créative que Vancouver
Éric SamsonLe chanteur de Mother Mother aurait-il trouvé pourquoi Montréal semble plus créative que Vancouver?
Le groupe Mother Mother est originaire de Vancouver, et quand j'ai attrapé Ryan Guldemond (voix et guitare) au téléphone plus tôt cet été, la première chose qu'il a dite était qu'il espérait qu'il faisait beau chez nous, parce qu'à Vancouver c’était une superbe journée. Avec l'été qu’on a, la réponse a été facile: il fait gris, 12 degrés, petite pluie désagréable. Oh, I’m sorry to hear that.
Mais c'est selon lui un peu pour ça que la scène musicale montréalaise est si vibrante. «C’est beaucoup plus facile de se terrer un mois dans un studio pour enregistrer quand il fait -30 dehors. C'est peut-être pour ça que la scène west-coast est moins forte: t'as pas envie d’aller en studio quand tu peux aller à la plage ou juste rester sur le balcon à checker les Rocheuses.» Est-ce que le groupe a donc trouvé une manière de rester insensible aux beautés naturelles de la Colombie-Britannique? «Non, juste que je suis probablement plus introspectif que la moyenne, alors ce n’est pas vraiment me faire violence que de rester en dedans à composer et enregistrer.» Justement, le dernier album parle beaucoup d’isolation, non? «C’est plus de laisser-aller, prendre du recul. Quand on se débarrasse du matériel, on se rapproche du physique, du social et du métaphysique, et c’est là que les choses se créent vraiment.»
Un concert au Festival de Jazz, pour un groupe qui n’est pas particulièrement jazz, ça fait quoi? «On ne fera pas grand chose de différent, ce sera un show de Mother Mother pour les fans de Mother Mother, parce que c’est ça qu’on aime faire et qu'on fait le mieux.»
Comme quoi pour jouer comme pour enregistrer, le cadre est moins important que ce qu'on y réalise.