C’est dans une série de trois spectacles à guichet fermé que la jeune Nikki Yanofsky enchaîne les classiques du jazz à ses hits de dancefloor favoris ; Daft Punk, Macklemore, LMFAO et The Doors ne sont qu’une partie de ses reprises, faisant du coup la remarquable démonstration que le jazz survit aux époques.
Hier soir, la salle comble du TNM rassemblait une foule visiblement fébrile. L’âge moyen des spectateurs donnait la vague impression d’un spectacle de fin d’année auquel des parents excités assistent. Et au final, c’était un peu le cas : c’est avec la tendresse d’un parent que la foule attendait avec impatience l’enfant du jazz, celle que le festival a dévoilée alors qu’elle n’avait qu'à peine 11 ans, sur une scène extérieure du FIJM.
C’est donc avec l’élégance d’une femme et l’éclat d’une adolescente que Nikki a présenté son nouvel album en exclusivité – des chansons presque entièrement écrites par elle. À n’en pas douter ! Les sujets tournent majoritairement autour des premiers amours, avec tout ce qu’ils ont de romantique et tragique – rappelle-toi tes 19 ans !
La présence sur scène de Nikki (ses petits pas de danse, ses adresses au public et ses ricanements complices) gagnera sans doute en maturité avec les années. Une chose est certaine, si la chanteuse est encore jeune, sa voix, elle, est d’une maturité et d’une profondeur impressionnante.
Nikki Yanofsky, c’est un peu comme la petite voisine qu’on prend plaisir à voir grandir !
Quincy Jones Presents: Nikki Yanofsky – The Little Secret Tour, 2013
Dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal
Théâtre du Nouveau Monde
4 au 6 juillet 2013, 20h