Gageons que n'importe quel utilisateur compulsif des réseaux sociaux s'y reconnaîtra. Noah, un court-métrage du Festival de Toronto, est devenu viral sur le web en quelques jours. Un comble, pour un film qui traite justement de… la dépendance aux réseaux sociaux.
Projeté en avant-première du festival la semaine dernière, Noah a été libéré sur le web sur la chaîne Youtube officielle du TIFF, comme c'est l'usage depuis cette année. Walter Woodman et Patrick Cederberg, les deux réalisateurs du film, peuvent s'en frotter les mains : aujourd'hui, la vidéo dépasse les 750 000 vues. Ce court-métrage a remporté, le 15 septembre, le prix du meilleur court métrage canadien au TIFF.
Pitch : à travers l'écran d'ordinateur d'un adolescent utilisant frénétiquement Facebook, Skype et Chatroulette (sans oublier YouPorn), c'est-à-dire, grosso modo, tout ce qui a été un succès sur Internet ces dernières années, Noah raconte l'obsession troublante que développe le protagoniste devant le déclin de la relation avec sa petite amie. On retrouve tous nos réflexes online : voyeurisme, frénésie, angoisse.
Malgré une chute courue d'avance, un montage épileptique et un intense sentiment de huit-clos (oui, ça fait beaucoup), ce petit film a le mérite d'éclairer notre lanterne sur l'emprise inquiétante des réseaux sociaux, qui obéissent au culte de l'instantané et ne cessent de nous envoyer leur lot de signaux néfastes…
Regardez Noah sur YouTube (17min29sec) :