Festival International du Film Black: la beauté de la force humaine déclinée en 5 films
Dustin Ariel Segura SuarezLe Festival International du Film Black de Montréal se tient à Montréal jusqu’au 29 septembre. Pour souligner l’évènement, NIGHTLIFE.CA jette un regard sur la programmation et te propose un top 5 des films auxquels tu devrais te pointer le bout du nez.
1. WILLIAM AND THE WINDMILL
de Ben Nabors
Au nord du Malawi (fausse terre de Madonna), William Kamkwamba, un jeune homme forcé de quitter l’école faute d’argent, s’éduquera lui-même, construira son propre moulin à vent et sauvera du même coup sa famille de la famine par ce moyen qui leur permettra de vivre dans un système d’autosuffisance (inspirant). Son geste aura des échos aux États-Unis où un entrepreneur, qui deviendra son mentor, arrivera à lui avec des opportunités d’affaires que le jeune William ne croyait pas possibles, mais qui ne sont pas sans le placer dans des dilemmes sur ses convictions et ses croyances. Ce docu a fait bonne figure à SXSW où il a gagné le prix du meilleur documentaire. (23 septembre)
2. LA PLAYA D.C.
de Juan Andrés Arango
Un film colombien (qui se font rares) présenté dans la catégorie un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, qui mêle la vision documentaire à la fiction – acteur non-professionnel à l’appui, on filme dans les rues de Bogota sans mise en scène, pour capter le réel très raw du milieu. Tomas, un jeune Afro-Colombien se retrouve dans le quartier de La Playa Bogota après avoir fui sa ville en guerre. Son frère disparaît et entame une quête pour le retrouver. Se mêle à ce récit un symbole fort de la culture afro-caribéenne voulant que par le passé, se traçait sur les cheveux un chemin vers la liberté pour les esclaves. Tomas s’approprie ce symbole en signe d’identité et confrontera les obstacles qui se dresseront devant lui dans une ville où règnent les blancs et où luttent les noirs. (27 septembre)
3. LA SOURCE
de Patrick Shen
Un feel-good documentaire de qualité, on ne pouvait pas passer à côté de ça. Josue Lajeunesse travaille comme concierge à l’Université de Princeton, chauffeur de taxi on the side. Le tremblement de terre en Haïti a lieu. Il laisse son boulot de côté le temps de retourner sur sa terre natale pour développer un projet qu’il chérissait depuis un long moment avec son frère : alimenter le peuple de La Source en eau potable. Documentaire chargé en émotions, qui prend le temps de s’arrêter sur le pouvoir de la solidarité entre humains, qui avancent sans reculer pour faire le bien autour d’eux (soupir). Don Cheadle à la narration. (27 septembre)
4. GIDEON’S ARMY
de Dawn Porter
Remarqué à Sundance (Grand Prix du Jury), ce documentaire raconte l’histoire de 3 avocats qui défendent la justice pour tous et qui se battent pour améliorer un système de justice à deux voies qui pénalise les plus défavorisés souvent dépourvus de moyens pour se défendre. Dans un style minimaliste, sans narration, sans musique, on accompagne le parcours de ces dévoués qui travaillent pour peu afin d’offrir beaucoup: des services inaccessibles aux plus pauvres pour contrer la mauvaise gestion de cette justice, qui tend à accuser facilement des innocents sans leur laisser une chance de se défendre correctement. Un voile levé sur un côté de la justice américaine manipulée… (27 septembre)
5. SMALL SMALL THING
de Jessica Vale
Cette fois-ci, on plonge du côté de la noirceur, dans le genre dégueulasse… Le récit est lourd. Olivia Zinnah, une jeune fille de 9 ans, se fait hospitaliser pour malnutrition et blessures. L’intervention à l’hôpital de JFK de Monrovia, capitale du Libéria, permettra d’en apprendre sur un lourd secret trop longtemps gardé. À l’âge de 7 ans, elle se fait violer par son cousin. Suivant la voie de la raison, la mère et la fille dénoncent l’acte et doivent subir de lourdes conséquences d’une famille qui ne veut pas entacher son nom. Reniées par les leurs, elles continueront quand même de lutter pour un droit à la dignité, un droit à la justice. (28 septembre)
Le Festival International du Film Black de Montréal
Jusqu’au 29 septembre | montrealblackfilm.com