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Le Détesteur: j’irai braquer ton commerce avec mon sac à dos
Crédit: Comme je travaille (j'écris) 7 jours/7, #pigistelife oblige, je vagabonde d'un café à un autre accompagné de mon indispensable Chromebook qui se transporte trop bien. Pour ce faire, j'opte pour le sac à dos, l'outil de prédilection DES VOYOUS COMME MOI qui s'apprêtent à braquer une banque d'un moment à l'autre.

L'autre aprèm, je circulais sur Wellington jusqu'à c'que j'me range sur le côté du trottoir pour mieux réfléchir à c'qui me dérangeait depuis un bon moment: j'ai réalisé que je ne pouvais pas entrer dans une boutique/épicerie/pharmacie sans qu'on ne me câlisse une étiquette de criminel direct dans l'front à l'avance. Du profilage, de la parano. On me sait voleur avant même que l'idée ne traverse mon esprit.

Pire: les portes de chaque commerce qu'on a placées sur mon passage me rendent nerveux (ou m'évoquent la liberté de magasiner sans qu'on ne vienne me faire chier), selon la relation que j'entretiens avec elles. Et plus souvent qu'autrement, je finis par ne pas les franchir.

Mon sac à dos

Comme je travaille (j'écris) 7 jours/7, #pigistelife oblige, je vagabonde d'un café à un autre accompagné de mon indispensable Chromebook qui se transporte trop bien. Pour ce faire, j'opte pour le sac à dos, l'outil de prédilection DES VOYOUS COMME MOI qui s'apprêtent à braquer une banque d'un moment à l'autre.

Fak voilà, j'écris en matinée pis après, j'en profite pour faire le tour des magasins. Mais quel crétin, j'oublie que s'agrippe à mes épaules cet objet qui me permettra d'arriver à mes fins: repartir avec tout c'que j'veux sans même avoir à sortir un nouveau câlisse de 20$ (que tout l'monde déteste (avec raison)) de mes poches.

C'est là qu'on me demande de laisser mon sac à l'entrée. On soupçonne que j'pourrais voler des bouquins à 1,50$, mais à eux, je dois confier mon laptop et mes objets de valeur sans prob. Il n'est pourtant pas rare que j'assiste à des cas de bris de matériel, maladresses, oublis ou disparition d'un sac.

Donc nope, j'entre dans ta boutique, bro, pis je fonce tout droit, musique aux oreilles, et fais fi de tes multiples avertissements. C'est ça ou j'sors. Ou encore, je n'entre plus jamais, étant donné que mon sac m'est vital.

Profilage vestimentaire

Ce truc m'arrive fréquemment à l'épicerie. Un commis me spot tout d'suite. Casquette par en arrière, look trendy qu'on pourrait confondre à celui d'un #swagfag (ado), j'm'aperçois qu'on me suit/surveille de manière on ne peut moins subtile. Et j'empire les choses si j'omets de prendre un panier: ça fait moins adulte, tsé. J'sais bin qu'on lui a demandé d'avoir à l'oeil les voleurs potentiels, mais BRO, tu prends ce rôle de détective un peu trop au sérieux. Je te VOIS pis je sais c'que tu fais. C'est pire que d'm'avoir carrément pointé du doigt devant les autres clients.

Prendre mon temps

Combien d'fois m'a-t-on fait comprendre que j'devrais précisément savoir c'que j'veux avant d'mettre les pieds dans un commerce? Trop d'temps passé dans les rangées = CE DUDE EST LOUCHE. Sorry mais ton esti d'boutique me propose des choses qu'on ne retrouve nulle part ailleurs; à moins de m'offrir un catalogue sur le web, j'peux pas deviner c'qui pourrait m'intéresser. Je prends mon temps parce que j'achète intelligemment. J'peux revenir 5 fois avant de te l'acheter, ton esti d'horloge.

Au final, j'ai réalisé qu'avec le temps, j'hésitais toujours un peu avant d'entrer quelque part, que je filtrais selon le niveau de paranoïa rattaché au commerce à savoir si mon sac, mon iPhone, ma babyface, mon lèche-vitrine qui n'en finit plus ou mes vêtements me feront passer pour un bandit. Quand même hallucinant.

J'pense que c'est ici que je ploguerai pour la première fois l'expression "arrange tes flûtes". Elle s'applique bien. Arrange-les tes esti d'flûtes, développe des moyens efficaces pour décourager les voleurs pis lâche mon sac à dos. D'ici là, j'irai ailleurs. Merci.

Je te déteste.

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