On va y aller avec les petites définitions en partant:
– VIRTUEL: relation via internet.
– RÉEL (aka VRAIE VIE): relation face à face où l’on peut se tâter pis toute.
On a beau être en 2013, beaucoup de monde continue de croire qu’une rencontre sur le web n’est pas vraiment vraie ou réelle. Ils voient ça comme du «virtuel». Comme s’il n’y avait pas de différence entre se branler sur Rebeca Linares sur Youporn ou sur Skype. Comme si les relations et les discussions arrêtaient d’être humaines du moment où l’on se jase via Facebook chat. On arrête d’être de vraies personnes et on se transforme magiquement en petits avatars kitsch.
Des relations virtuelles, j’en ai pourtant des tonnes et j’en souhaite à tout le monde. Je me suis fait des tas d’amis partout sur la planète et c’est vraiment stupide de voir ça comme des sous-relations. En fait, si les gens comprenaient qu’il y a d’autres humains derrière leurs écrans, sûrement que le niveau des échanges sur le web grimperait d’une couple de coches.
Ce qui fait qu’une relation est vraie, ce n’est pas d’être assez proche pour pouvoir se twister les nipples, c’est de communiquer sincèrement avec un minimum de bullshit. Et la bullshit, c’est pas mal disponible dans tous les médiums. Autant face à face qu’en ligne qu’au téléphone que par texto ou par morse.
Il ne faut pas avoir vécu tant d’expérience de cruise dans les bars pour réaliser que le live-action ne garantit crissement pas une relation honnête.
«Oui, oui, bébé! La Porsche en face est full à moé. C’est juste que là, j’ai trop bu pis je me disais qu’on pourrait se cutter un taxi à deux pis que tsé…»
Et là, je sais, j’entends les apôtres de la VRAIE VIE dire que sur l’ordi, tu n’as pas les odeurs, et la chaleur et la chimie et bla-bla-bla. Je ne dis pas le contraire. C’est clair qu’assez rapidement, tu veux la totale. Le statement que je veux faire, c’est que ce qui se passe en ligne n’a rien de moins vrai. C’est juste différent.
L’important n’est pas le médium, mais la personne. La personne au complet!
La façon qu’on choisit d’échanger ne fait qu’influencer l’ordre des futures découvertes. Online, c’est le même striptease, sauf qu’on change un peu l’ordre dans lequel on enlève les morceaux.
Si t’amorces une relation en personne, c’est clair que t’as tout de suite dans ta face les totons, la barbe forte, la jolie voix et le cul qui tient tout seul. Si t’optes plutôt pour la petite friend-request, t’auras accès aux intérêts, quelques photos potentiellement ambigües et ce que l’autre va trouver à dire dans ses statuts.
Bon, avec cette description-là, l’option «en personne» semble beaucoup plus tentante, mais ça demande aussi plus d’énergie. Sur Facebook, tu peux avoir 400 fuck-friends potentiels sans que ça prenne trop de ton temps. C’est la force des liens faibles (aux culs bombés)!
En général, le «réel» aide les extravertis qui paraissent bien. Le «virtuel» aide les introvertis qui gagnent à être connus. Mais il y a plein d’exceptions! Chaque option se défend, et surtout, c’est cave de se priver d’une ou l’autre. Tant que t’es authentique et que tu ne cherches pas à cacher des trucs, ce serait cave de se couper des opportunités.
Je n’ai pas compilé de stats, mais je pense que grâce au web, ma vie sexuelle a décuplé. (Du sexe «réel», on s’entend.) Pourtant, j’ai la même gueule ordinaire, la même timidité, le même linge bof, etc. Je n’ai rien changé.
Il a juste fallu que le premier contact se fasse. Et ça, c’est tout ce que tu peux demander. Ensuite, peu importe par quoi t’as commencé à te connaître, ça va juste dépendre de si ça fitte ou pas.