« Hans was Heiri »: voilà une prestation artistique unique en son genre, qu’on pourrait qualifier de mélange enivrant de théâtre dramatique et humoristique, où la danse se fond à la performance acrobatique du cirque. Le tout, accompagné de sons entrainants, mixés par un DJ.
La troupe suisse, composée de Tarek Halaby, Dimitri Jourde, Gaël Santisteva, Mélissa Von Vépy et de Methinee Wongtrakoon nous projette dès le départ dans une ambiance musicale composée d’assemblages de sons variés. Sous la direction de Dimitri de Perrot et Martin Zimmermann, Hans was Heiri nous présente un DJ, vêtu d’un complet, à l’image d’un chef d’orchestre, qui contrôle l’atmosphère tel un grand maestro. Tranquillement, on voit apparaître des figures sous forme de marionnettes, qui illustrent les personnages de manière caricaturale.
Une fois transformé en forme humaine, chaque personnage doit survivre au «labyrinthe de la vie». Ils font face, métaphoriquement bien sûr, au phénomène de l’entassement urbain, et à d’autres activités de plaisance populaires, par exemple le yoga, dont la mise en scène est plutôt humoristique.
Pour ce qui est de l’aspect cirque du spectacle, les numéros sont diversifiés et présentent l’inexplicable, comme Zimmerman sait si bien le faire. On peut y voir beaucoup de contorsions extrêmes et de jeux d’équilibre novateurs. Pour les plus à l’écoute, il y a un clin d’œil aux tendances sociales populaires, dont l’expression YOLO, chantée en chorale à certains moments clés du spectacle.
Somme toute, l’auditeur doit d’abord avoir l’esprit ouvert pour profiter pleinement de cette expérience à couper le souffle. Voici un extrait pour mieux comprendre l’ampleur de cette unique œuvre signée Zimmermann et de Perrot: