Le duo qui a pratiquement inventé le noise-pop moderne (ou qui l’a, à tout le moins, mené à l’avant-scène avec le quintescentiel Treats) arrive cette fois-ci avec un troisième effort disparate et brouillon, qui reprend généralement la recette qui leur aura servi lors des deux premiers albums sans ajouter quoi que ce soit de marquant ou d’intéressant. Certes, l’instrumentation est plus diversifiée (sur certaines pièces comme Young Legends, la guitare surdistortionnée fait place à des synthés… surdistortionnés), mais Bitter Rivals est un de ces albums à la fois décevants et prometteurs, au sens où on voit que le groupe essaie de nouvelles choses tout en ne s’égarant pas trop, mais on peut espérer que le duo apprivoise les nouveaux chemins qu’il emprunte ici pour offrir un éventuel quatrième album plus cohérent et où il sera plus à l’aise.