J’ai toujours été impressionné par ces gens qui se permettent d’être super égoïstes et poches lors d’un one-night. Ça demande une certaine confiance en soi. (Ou juste de l’inconscience?) Je n’arriverais jamais à me foutre d’un truc pareil.
Après multiples analyses scientifiques sérieusement bidon, j’ai réalisé que je traversais souvent les mêmes étapes avec mes nouvelles relations.
Étape #1 : le tout début
Que ce soit pour ton égo, ta réputation ou juste vouloir out-fourrer l’ex, tu veux toujours scorer fort en début de relation. Évidemment, toutes ces motivations plus ou moins douteuses se rangent à côté de la seule bonne : c’est tripant de voir quelqu’un que tu trouves cute orgasmer fort.
C’est une étape super tripante, mais dans mon cas, ça stagne assez rapidement. (C’est rare que je fais dans le « kiss and tell », mais là ça va servir.) En 2014, j’ai commencé à voir cette nouvelle fille hawt, dispo et orgasmique. Après avoir calculé toutes ses stats d’orgasmie et mis ça sur Excel, ça donne une courbe assez représentative de mes débuts habituels.
Voici son nombre d’orgasmes par rencontre :
- 1ère rencontre : 8 orgasmes (la fille vient à peu près à rien donc ça paraît bien)
- 2e : 10 orgasmes (on se dégêne un peu)
- 3e : 6 (début de la dégringolade)
- 4e : 2 (on s’attend à plus d’un booty call)
- 5e : 1 (t’es mieux d’être généreux sur la Häagen-Dazs)
Je m’en sortais bien pour les deux-trois premières shots, mais on s’entend que la tendance est un peu freakante. Je pourrais bien sortir la défaite de la déprime saisonnière (qui est à son top de libido en début février, hein?), mais comme je disais, c’est assez représentatif de toutes mes relations.
Si les chiffres descendent, c’est surtout parce que je me tanne graduellement de ce que je considère comme le pire mal nécessaire (j’insiste sur le nécessaire) qui existe sur cette terre : les condoms. Ce qui nous amène à…
Étape #2 : la possible exclusivité
Même pour mes relations purement sexuelles (fuck friend, sex buddy, bonne chummey de fin de veillée), j’ai toujours préféré l’exclusivité. Il y a plein de raisons à ça. C’est poche de s’imaginer qu’on est le troisième à taponner le même body dans la journée (Hello, Heidi!), et aussi, j’aime quand la fille est en manque. J’aime quand elle a vraiment envie de me voir. Besoin de me voir. Quand tu sais que si tu fais un peu trop l’agace, elle va juste appeler le fuck buddy #2, ça casse un peu le trip.
Cela dit, dans le cas de notre étape #2, l’exclusivité sert surtout à un truc très important : se faire dépister l’entrejambe dans une clinique pour ultimement se débarrasser des satanées capotes.
Je l’avoue, je suis un peu drama queen pour les condoms, mais qui arrive à performer avec ça? Même dans la porn, ils ont de la misère. Sérieusement les gars, sortez-moi vos high scores en commentaires AVEC et SANS capotes. Votre record de shots dans la même veillée.
Chose sûre, les compagnies de capotes ont encore de la job à faire. (Ou bien c’est moi qui dois changer de pénis.)
Étape #3 : l’ère post-capote
Ou l’étape de la délivrance. Enfin, on sent quelque chose. Enfin, on n’a pas à briser le mood constamment en se charcutant le plaisir d'une couche protectrice en caoutchouc.
Étape #4 : le « sais-tu, c’est pas mal ça »
L’étape qui peut être la plus longue ou la plus courte. Pour les plus zen, ça commence directement de même.
C’est le bout où t’es juste ton toi par défaut. Le bout où c’est pas mal rendu normalisé.
Bien sûr, il y a encore des hauts et des bas. Des fois, il y a un magazine (ou une chronique ludique) qui te fait filer cheap en te disant combien de fois tu devrais fourrer par semaine. D’autres fois, t’aimerais être dans un film de cul où tout s’arrête après que le cumshot est parti. Mais vos réputations ne sont plus en jeu. T’es dégêné et t’as arrêté de faire des trucs dans le simple but d’impressionner. T'as arrêté de trop forcer au point d'avoir l'air un peu ridicule. C’est le plaisir qui drive. Et peut-être aussi l'envie de faire un peu de cardio pour maintenir la forme. (Excellent sport d’hiver, d'ailleurs.)
Bon, sûrement que tes étapes à toi sont pas mal différentes. Sûrement que t’es moins anal sur les capotes. Peut-être même que t’es super naturel et zen dès le départ, que tu domines de A à Z et que t'as juste une seule étape qui s'appelle « ÊTRE AWESOME ». L’important c’est qu’à la fin, t’arrives à te contenter toi et ton public cible de l’autre côté du lit.