Trois ans après son premier album éponyme,Young The Giant est de retour avec Mind Over Matter, un album indie pop-rock teinté d'expérimentation (et d'une touche de folie plus que bienvenue). Si le premier effort du groupe avait des airs d'un produit un peu trop léché et calculé, il est maintenant clair que la formation ne se limite plus d'aucune façon. Discussion avec Eric Cannata, guitariste de la formation californienne.
Le premier extrait de Mind Over Matter le soulignait déjà : It's About Time. Une simple question de temps avant que le groupe sorte de ses propres carcans et aille chercher un son plus réfléchi, mais aussi plus libre. Bref, qui lui ressemble plus. « On voulait explorer davantage pour ce deuxième album. On s'est donné la liberté d'aller vers de nouveaux instruments, comme le synthétiseur. »
Pourquoi cette flagrante envie d'aller ailleurs musicalement? « En enregistrant l'album Young The Giant, on tentait d'apprendre à jouer ensemble. Ça a donné certains déséquilibres. Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus conscients de nos forces. Ça nous a poussés à sortir de notre zone de confort. On n'a plus aucune inhibition »
Cette envie de liberté transparaît donc fortement dans Mind Over Matter, autant par rapport aux sons – qui passent par des arrangements inspirés des eighties à des envolées plus rock-, aux paroles et à la performance vocale de Sameer Gadhia: « On présente aussi bien des chansons très « dans ta face » que des pièces plus douces. Elles peuvent d'ailleurs représenter les tourments et l'envie de dépassement que n'importe qui pourrait vivre.»
Ça donne quoi? Un résultat plus mature (oui, oui) et posé, sans manquer d'audace. À découvrir au Métropolis le 6 mars prochain!