Vous avez été plusieurs cette semaine à m’envoyer cette super nouvelle : le CRTC qui décide d’appliquer sa règle du « minimum 35% de contenu canadien » aux chaines télé pour adultes.
« Maudite porn américaine qui ne met pas en valeur nos produits locaux! »
Du coup, le règlement qui s’assure que les chaines comme Super Écran ou Movie Network diffusent un minimum de 35% de films canadiens s’appliquera aussi à des chaines 100% films de cul tels que « AOV Adult Movie Channel », « XXX Action Clips Channel » ou le fameux « Maleflixxx » (qui est encore le meilleur poste quand t’as envie de voir des pénis se frotter contre une barbe de hipster).
Sujet parfait pour faire un paquet de jokes, me direz-vous? Elles sont déjà toutes faites! Déjà, en partant, c’était clair que le Journal de Montréal allait s’en mêler. Et comme si ce n’était pas assez cliché comme ça, ils ont interviewé un producteur de film porno… de Laval!
Ça ne s’invente pas. Il y a plein de bouts succulents de crunchy dans l’article, mais mon bout préféré, c’est quand un dude sort (et je cite) :
«La blondasse américaine n’est pas le fantasme numéro 1 des hommes québécois. Ils préfèrent la girl next door, la cousine, la waitress du bar…»
La COUSINE!?? Sérieusement, mon gars? Toi, tu le connais ton public! Les hommes québécois, ces branleurs louches qui fantasment de rincer leur cousine. Caaalvaire. On dirait un mauvais gag de 1988 sur la consanguinité au Saguenay.
Pourtant, la nouvelle n’avait pas besoin d’aide pour être funny. Déjà, on peut brainstormer sur ce qui qualifie un film comme étant du contenu canadien. On y va avec l’origine du producteur-réalisateur-caméraman dont la job principale est de garder cadrés les deux testicules dans l’image en tout temps. Sinon, peut-être qu’il faut que 35% de coups de bassins soient donnés par des Canadiens. 35% des seins (re)made in Canada. 35% de cumshots canadiens.
« Tout le fisting dans ce film a été exécuté à grands coups de "bras canadien" »
C’est toujours bon de promouvoir le talent local! Le CRTC est là pour défendre la chanson, le cinéma et la télé d’ici. Il y a des industries à protéger, de la culture à promouvoir, de la grosse expertise à maintenir. Je comprends tout ça, mais est-ce que tout ça s’applique vraiment à la porn…?
METS-EN! Est-ce qu’il y a une meilleure façon d’exprimer toute sa culture qu’en fourrant fort? Après tout, on ne connaît pas vraiment un pays avant d’avoir coucher avec quelques uns de ses habitants. Peut-être que l’hiver rude nous fait baiser différemment.
Bon, c’est sûr que le branding du sexe canadian n’a pas full la cote. Je n’insisterai pas trop là-dessus étant donné que je me suis déjà mis assez dans le trouble avec ma comparaison Québécoise-Frenchies, mais là, comparer les francos aux anglos, c’est un peu un mismatch.
Cela dit, il y a quand même moyen de faire des films rassembleurs. Je pense que j’avais déjà suggéré BON COCK, BAD PLOTTE dans une autre chronique (avec autant de bon goût), mais il y a encore plein de thèmes à aborder comme :
– Squirting cabane à sucre
– Bareback-ramone-moé, y a pas de frais de santé
– 24/CH Chez Paré (Habs-tinence : Zéro)
Vous ferez vos meilleurs pitchs en commentaire. Il faut au moins quelques films de deepthroat pour donner raison à Guzzo quand il se plaint que le cinéma d’ici est trop larmoyant.
En plus du contenu canadien, le CRTC demande aussi de respecter le quota de 90% des films qui doivent être sous-titrés. D’ailleurs, les chaines francophones devraient juste mettre ça, des sous-titres. Au lieu qu'une doubleuse gémisse à la place de l’actrice et scrap tout le mood, on pourrait juste mettre des petits sous-titres simples.
« Setup boboche pré-fourrage. »
« Succion excessive extra salive. »
« Gémissements orgasmiques. »
« Queefage nounal. »
Peut-être que l’argent supplémentaire qu’apporteront ces mesures vont rendre nos cum-artistes d’ici meilleurs. Peut-être que dans un été prochain, au lieu d’attirer le tournage de X-Men 14 avec plein de vedettes Hollywoodiens, Montréal attirera plutôt les meilleures pornstars (et pornstars-wannabe) du monde entier. Peut-être qu’ils viendront tous ici pour faire leur cute et apprendre l’art du fourrer québécois!
Je vous laisse en pluggant l’autre truc qui a fait beaucoup de bruit cette semaine : une vidéo encore plus cute que la vidéo du monde cute qui se frenche.