Avec le printemps qui n'arrive toujours pas, il te reste la salle de cinéma pour fuir cet hiver sans fin. Mis à part la suite de The Amazing Spiderman qui s'annonce moins bonne que prévue et le dernier film de Brandon Walsh (aka Jason Priestley!) avec Cas and Dylan, le mois de mai connaîtra une avalanche de films d’art, d'histoires fantastiques revisitées et un Tom Hardy barbu au volant.
1. La Danza De La Realidad
Après avoir pris une pause de 23 ans, Alejandro Jodorowsky (El Topo, The Holy Mountain) revient avec une œuvre autobiographique qui suit la logique psychédélique fantastique de ses précédents films. Film tourné sur sa terre natale, dans la ville de Tocopilla au Chili, La Danza voit Jodorowsky se souvenir de sa jeunesse tourmentée, lui qui fut marqué par une éducation à la dure d'un père autoritaire. Avec son enfance pas très rose en arrière-plan, le réalisateur explore un monde de métaphores et d'illusions pour exprimer son mal-être. Il nous livre l'interprétation d'une vie sous forme d’un objet en constant mouvement, dirigé par ses pas. (2 mai)
Documentaire qui semble suivre un peu la lignée du très bon Searching for Sugar Man, c'est l'incroyable histoire d’une «nanny» qui vivait une double vie beaucoup plus extraordinaire, en photographiant tout ce qu'elle pouvait. C'est John Maloof qui est tombé sur le travail de Vivian lors d'une vente aux enchères, en ne se doutant pas de tomber sur une collection de plus de 100 000 photos. Elle oeuvrait en cachette, sa montagne de documents photographiques protégée dans une chambre sous verrou. Les réalisateurs John Maloof et Charlie Siskel retracent son parcours pour découvrir la vraie nature de cette femme au talent inné, cumulant les témoignages de ceux qui l'ont côtoyée. (9 mai)
3. Neighbors
Du même gars qui nous a livré Forgetting Sarah Marshall, Nicholas Stoller, Neighbors propose une comédie fidèle à la signature du réalisateur, l’humour déplacé étant bien sûr au rendez-vous. Un jeune couple (Seth Rogen et Rose Byrne) accueille au sein du nid familial un nouveau-né. Leur quiétude prend vite le bord alors qu’une « frat » (avec entre autres Zac Efron et Dave Franco) s'installe à la porte voisine. À partir de là, tout dérape: les partys, la bière, le sexe, la musique… Tous les coups bas seront permis pour venger cette tranquillité écrasée par l’imposante cohorte de torses bombés. (9 mai)
Objet apparemment non identifiable dans le paysage cinématographique actuel, le dernier film de Jonathan Glazer (qui nous avait déjà donné un avant-goût de son amour pour le bizarre avec Birth) est un chef d’œuvre artistique qui nous replonge dans le style de Nicolas Roeg avec son étrange The Man Who Fell To Earth. Scarlett Johansson en extraterrestre camouflée sous le corps d’une femme qui consomme l'amour d'hommes solitaires, avec en décor de fond une Écosse sinistre. Enchaînements de plans à l'esthétique onirique, une expérience qui ne laissera personne indifférent. Crie au génie ou crache sur le résultat? À toi de voir. (9 mai)
5. Le Règne De La Beauté
Pour son dernier film, Denys Arcand (Le Déclin de l'Empire Américain) semble s'enfoncer encore plus dans les méandres de la bourgeoisie. Déjà avec la bande-annonce, on peut déceler un ton quelque peu irritant dans les dialogues et les tournants de l'histoire. Un jeune architecte beau, riche et à la vie parfaite (Éric Bruneau) remet tout en question après avoir été frappé par le désir passionnel de la belle Torontoise Lindsay Walker (Melanie Merkosky). Qu'on apprécie le travail d'Arcand ou non, reste qu'il a quand même laissé des marques importantes sur l'histoire du cinéma québécois (Gina, Le Confort et l'Indifférence, On Est Au Coton) et c'est pour ça qu'on considère quand même chacun de ses films à venir. On verra pour la suite. (15 mai)
6. Godzilla
L'histoire est bien connue: une manipulation scientifique tourne mal et un monstre hystérique voit le jour tel un enfant non désiré, pour semer le chaos sur notre planète. On ne se lasse jamais du retour cyclique du dinosaure géant sur nos écrans. Le réalisateur Gareth Edwards nous avait déjà montré un peu ce qu'il savait faire avec des créatures étranges via son premier film, Monsters. Il s'attaque ici au king des monstres en s’entourant d’un casting de feu avec Aaron Taylor-Johnson (le gars de Kick-Ass), Elizabeth Olsen (la seule des sœurs Olsen au parcours intéressant – sorry, Ashley et Mary-Kate), Bryan Cranston (Walter White) et Juliette Binoche. Boom shakalaka. (16 mai)
Une ride de char d'une heure trente avec Tom Hardy et sa barbe au volant. Déjà, on aurait été amplement satisfait, mais voilà que Steven Knight monte une histoire pour accompagner Hardy tout au long de son road trip. Locke (Hardy) est un homme ayant construit son avenir en menant à bout ses objectifs, les accomplissant avec brio. La veille d'un évènement professionnel de haut calibre, il se verra confronté à un important chamboulement de péripéties. À ce qu'il paraît, la performance d'Hardy est solide et l'histoire bien foutue. (16 mai)
8. X-Men: Days of Future Past
La suite des X-Men dans une aventure qui superpose les couches temporelles où les jeunes sont confrontés à leur propre personne plus âgée dans une lutte pour sauver mutants et humains d’une extinction possible. Bryan Singer est de retour à la réalisation, lui que le studio tente de faire disparaître le temps de la campagne de promotion, suite à toutes les allégations de viols made-in-Hollywood qui pèsent contre lui… Dans Days of Future Past, donc, on retrouve les ex-mutants des séries passées – Patrick Stewart, Ian McKellen, Halle Berry et Anna Paquin avec en plus Jennifer Lawrence, Ellen Page, Michael Fassbender, James McAvoy, Nicholas Hoult, Peter Dinklage (aka Tyrion Lannister dans Game of Thrones) et encore et toujours Hugh Jackman prêtant ses traits à Wolverine. (23 mai)
9. Maleficent
Il était une fois la Belle au bois dormant, sauf que cette fois l'histoire s'intéresse davantage à la sulfureuse sorcière (Angelina Jolie) qu'aux tourments amoureux d'Aurore (Elle Fanning) et de son sommeil. On rencontre la sorcière période pré-Aurore, au sein de son royaume paisible, alors qu’elle se range toujours du côté des gentils. Une trahison lui fera broyer du noir et rendra son cœur froid. Au cours de cette descente, elle cherchera à obtenir vengeance. Première réalisation pour Robert Stromberg, on ne sait pas trop à quoi s'attendre de ce conte sombre sinon qu'il sera en 3D… (30 mai)
10. We Are The Best
Adapté de la B.D. de sa femme Coco Moodysson, Lukas Moodysson (Show Me Love, Mammoth) transpose sur grand écran cette histoire de trois jeunes filles à l’allure masculine qui se revendiquent punk au début des années 80 à Stockholm. Leur manque de talent ne les empêchera pas de monter un band pour cracher toute la musique qui vient de leur cœur de rockeuses. Feel good movie avec adolescentes à l'attitude rebelle. YOLO. (30 mai)