Au cours des derniers jours, la presse française a carrément épuisé sa réserve de synonymes pour évoquer l'ultime coup de cœur sur la Croisette. L’accueil dithyrambique qu’ont réservé les journalistes de l’Hexagone à Mommy a engendré une pluie d’éloges, d’émotions et d’amour, tant pour le réalisateur virtuose que ses trois interprètes (Anne Dorval, Suzanne Clément et Antoine-Olivier Pilon): «bluffant», «éclatant», «sidérant», «irrépressiblement émouvant», «véritable viagra filmique», «grand film passionnel de la compétition»… Wow.
Ayant reçu la plus longue et chaleureuse ovation de ce 67ème Festival de Cannes, la question sur toutes les lèvres depuis 48 heures était de savoir si Mommy ferait également chavirer le cœur de la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion (The Piano, Bright Star) et du jury de rêve qu’elle préside, composé des cinéastes Sofia Coppola, Nicolas Winding Refn, Jia Zhangke, des acteurs Willem Dafoe, Gael García Bernal et des actrices Leila Hatami, Carole Bouquet et Jeon-Do-yeon. Dolan deviendrait-il le plus jeune cinéaste à décrocher la récompense cannoise suprême depuis qu’un Louis Malle âgé de 24 ans avait réussi l'exploit en 1956 avec son documentaire Le Monde du silence?
Qualifié de «cri d'amour pour sa Mère et toutes les autres», ce drame familial à propos d’une mère monoparentale aux tenues ostentatoires (Anne Dorval) qui fait de son mieux pour élever un adolescent impulsif, aux prises avec des troubles du déficit de l’attention (Antoine-Olivier Pilon), a finalement remporté le Prix du Jury, ex aequo avec Adieu au langage du maître de la Nouvelle Vague, Jean-Luc Godard. Toutes nos félicitations à Xavier et à toute l'équipe!
Le premier extrait de Mommy, lancé cette semaine:
L'affiche de Mommy:
Relisez nos entretiens avec Xavier Dolan pour Laurence Anyways (en anglais), Les amours imaginaires et Tom à la ferme.
67ème Festival de Cannes
Du 14 au 25 mai 2014 | festival-cannes.com