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5 films incontournables à voir absolument pendant Film Pop!
Crédit: Nas, 1994 (Danny Clinch/Sony Legacy)
Le truc qu'on peut aimer de septembre, même s'il nous enlève notre été, c'est Pop Montréal, qui débute demain. Il y a surtout de la musique, mais une place est aussi accordée pour satisfaire ceux qui affectionnent le cinéma. On a épluché la programmation pour toi, voici ce qu'on en retient: 
1. Listen Up Philip
 
Philip (Jason Schwartzman) écrit et publie un premier livre, qui le hisse au rang des personnalités dans la trentaine à surveiller. Il doit ensuite en finir avec l’écriture de son deuxième roman. La pression, une critique plus négative et le syndrome de l’écrivain raté le rattrapent et amplifient une angoisse existentielle déjà trop présente en lui. Comble de malchance, il est en plus un être égocentrique à l’extrême, malcommode, qui ne peut aimer plus un autre que soi-même et qui flirte avec l’idée d’être carrément exécrable. Une invitation à la maison de retraite de son écrivain idole, Ike Zimmerman (Jonathan Pryce), lui permettra de se reclure de la grande ville durant plusieurs mois. Et pour ce faire, à quoi bon aviser les amis ou la petite amie (Elisabeth Moss)? Bande-annonce aux allures de Wes Anderson, personnage à la psychologie d’un mal-aimé de l'univers des frères Coen… Le film semble avoir tout pour nous séduire, Prix du jury au dernier festival de Locarno à l’appui. Le film indie à son meilleur, c’est ce qu’on nous promet. 
Mercredi 17 septembre à 20h30 | Théâtre Hall Concordia | 1455 de Maisonneuve O.

2. Nas: Time is Illmatic

Vous connaissez Illmatic de Nas? Vous ne connaissez pas Illmatic de Nas? Dans les deux cas, les raisons semblent bonnes pour aller se taper ce docu qui se penche sur la marque laissée dans l’histoire du rap par cet album mythique, autant pour ses beats et ses textes que son lyrisme. Premier film pour One9 (ouaip, c’est ça le nom du réal.), il construit un documentaire non pas directement sur Nas, mais plutôt sur le processus emprunté par le rappeur pour en arriver à Illmatic. Retour sur le passé, on rencontre Nasir bin Olu Dara Jones, pré-Nas. Témoignages de proches, d’amis, de parents. On passe par sa vie dans le ghetto de Queensbridge à son ascension et sa reconnaissance dans le milieu de la musique. 

Samedi 20 septembre à 20h | Salle J.A. de Sève | 1400 de Maisonneuve O.

3. Buzzard  

Gars un peu écoeuré de sa vie, Marty Jackitansky (Joshua Burge) travaille dans un bureau où il s’adonne principalement à commander du matériel de bureau qu’il retournera ensuite en magasin à des fins de remboursements. En parallèle, il s’ouvre constamment des comptes bancaires avec comme seul but de toucher les primes d’ouverture de compte. De tempérament agressif, il travaille fort à ne pas se faire aimer. Il bouge à Détroit, question de vivre pleinement son goût d’anarchie, trop écœuré par son Amérique capitaliste. Un film qui apparemment ne ressemble pas à grand chose, avec un humour coup de poing sur la gueule et des fins qui ne finissent pas toujours bien, musique death metal en accompagnement. Deuxième film pour Joel Potrykus, qui nous avait présenté Ape au Centre Phi il y a deux ans

Dimanche 21 septembre à 16h | Salle J.A. de Sève | 1400 de Maisonneuve O.

4. The Possibilities Are Endless 

Documentaire qui se range du côté artsy, James Hall et Edward Lovelace se glissent dans la tête d’Edwyn Collins, chanteur à ses débuts dans Orange Juice, band post-punk des années 80, puis en carrière solo dans les années 90 pour chanter sur le soundtrack d’Empire Records («A Girl Like You»). Deux hémorragies cérébrales en 2005 le font sombrer dans un coma de 10 jours. Dix jours, c’est pas long, mais assez pour lui avoir fait tout oublier. Le gars se réveille totalement transformé, et pour le pire. Il perd l’usage de sa main droite, ne sait plus lire, écrire et encore moins chanter. Ses paroles se résument en quatre phrases: «no», «yes», «Grace Maxwell» et «the possibilities are endless». Film dans lequel la présence physique d’Edwyn Collins est représentée par plusieurs sauf lui, c’est sa voix et celle de sa femme, Grace Maxwell, qui composent la trame sonore du récit. Discussion avec sa femme pour retrouver les souvenirs qui ne lui appartiennent plus. Approche onirique et expérimentale, dans une tentative de renouer avec le beau.
Dimanche 21 septembre à 18h | Salle J.A. de Sève | 1400 de Maisonneuve O.

5. Whiplash

Andrew Neyman (Miles Teller), jeune drummer de 19 ans, bûche comme un malade pour monter au sommet de son art. Entraîné par un prof excessif (J.K. Simmons) à la manière d’un sergent d’armée, le talent n’est pas un don acquis pour le jeune Andrew. Il l’a, mais se doit de le travailler s'il veut se démarquer. Et c’est ce qu’il fait à grands coups de baguettes sur son drum, à lui en faire saigner les mains. On est dans une transposition musicale de ce qu’aurait été un Full Metal Jacket s'il avait traité de l’ascension d’un musicien dans le monde du jazz. Damien Chazelle transpose en images les difficiles étapes pour arriver à devenir un grand, comme la maître Charlie Parker, qui a encaissé quelques coups de cymbale derrière la tête. Un incitatif de plus: Prix du public et Prix du jury durant le dernier Sundance. 
Dimanche 21 septembre à 20h | Salle J.A. de Sève | 1400 de Maisonneuve O.

Film Pop 
Du 17 au 21 septembre | popmontreal.com/fr/segment/film-pop/

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