Qui a vraiment envie d’une histoire d’amour qui commence avec une fleur offerte par un bel inconnu lors d’une journée de pluie au ralenti? Fuck that quétaine bullshit! Tout le monde sait que les véritables histoires chaudes et passionnées ont toutes un point en commun : elle commencent avec un formulaire.
Ok, non. Mais dans un élan de semi-romantisme geek, je me suis quand même créé un… Quiz pour trouver The One! Dans ta face, Tinder!
C’est une formidable expérience sociologique. Bon, c'est un peu égocentrique et mes questions sont assez superficielles, sexuelles, immatures et souvent ridicules, vu que mon lectorat est habitué, je me suis gâté.
Exemple : Dans l’intimité, quel petit nom doux préférez-vous?
- Chérie
- Bébé
- Minou
- Salope
- Energizer buttbunny
Est-ce qu’on apprend à connaître quelqu’un avec ça? Peut-être pas, mais suite à toute cette expérience, je me suis quand même dit que TOUT LE MONDE devrait créer son propre quiz. (Je vais me partir une business, je pense.) C’est une excellente façon de voir si on fitte minimalement avec quelqu’un avant de se compromettre. Et qui n’aime pas remplir un quiz?!
« Tu connais pas cette fille-là!? Attends, je te shoot son quiz! »
Ça clencherait assurément tous ces amis poches qui essaient de te matcher maladroitement en pensant bien connaître ton genre. Avec un petit quiz, t’as une bien meilleure idée de si ça vaut la peine de s’essayer et sortir de l’anonymat. Si tu constates que vous deux, ce serait un désastre complet, tu laisses tomber et ton égo s’en sort à peu près indemne.
Bien sûr, les quiz ne peuvent pas tout dire. Si la personne sent le diable, à moins qu’elle coche « j’ai une hygiène douteuse », c’est dur de le découvrir via un formulaire. Aussi, il y a plein de trucs plutôt subjectifs comme être séduisant ou être cochonne. Et on sait tous que ce n’est pas parce que quelqu’un se trouve hot qu’il est forcément hot.
Dans mon Quiz The One™, j’ai reçu quelques centaines de soumissions et évidemment, je collecte tout le data comme un Facebook rapace. C’est fascinant à compiler. Une véritable étude sociologique! Et c’est très divertissant de voir entrer les résultats. Tu peux même oublier que ton quiz existe et ding ding, ça pop dans ton inbox.
« Ah ben, une clitoridienne qui aimerait m’avoir comme rebound. »
Ou bien une rousse vaginale qui s’emmerde pendant son shift. Ou une groupie exhibi déterminée à montrer son cul bombé. Ou une fille vexée de ne pas s’être qualifiée. Bon, le mien est particulièrement hétéromasculin, mais les filles peuvent se gâter aussi dans leur propre quiz.
Poser plein de questions de circoncision ou de grosseur de « mains », en y accordant l’importance que ça leur tente. Tenir compte de la largeur des épaules, du degré de pilosité, du nombre de tattoos ou si ça lui dérange qu’on le regarde bûcher du bois. N’importe quoi!
Et pas besoin d’être si superficiel. Tu peux demander sa job de rêve ou le pourcentage de blondes qu’il a mis cocues dans le passé. Mais c’est sûr qu’il y a des questions dont les réponses sont plus difficiles à truster.
Ce qui est cool dans le processus, c’est que tu reçois seulement les candidatures des gens willing. Les gens qui ne s’intéressent pas à toi ont juste à ne pas remplir le formulaire. (C’est encore moins long qu’un « swipe right »!) Les matchés heureux ou les quiz-addicts peuvent le remplir en précisant qu’ils font juste ça pour s’amuser. Pas de stress.
De toute façon, c’est anonyme. La tâche revient au candidat de se manifester si ça lui tente. C’est un gadget parfaitement ludique qui offre par la bande quelques chances de provoquer des connexions tripantes. Et après quelques mois d’expérimentation, je peux dire que ç’a provoqué assez de trucs cool pour rentabiliser amplement le temps investi dans toutes ces niaiseries.
La formule quiz peut paraître un peu à sens unique, mais ce ne l’est jamais complètement. On se révèle toujours un peu quand même dans nos questions. Si tu demandes à l’autre c’est quoi son salaire annuel, on peut deviner à quel genre de personne on a affaire. (Quelqu’un qui travaille pour l’impôt.)
Évidemment, même avec un formulaire exhaustif conçu minutieusement par 14 psys et quatre Cupidons crinqués, c’est tout à fait possible de se planter. Se ramasser à disqualifier des vrais The One ou à vivre des malaises intenses IRL avec du monde au score parfait.
C’est un peu comme le sexe oral. Un dude peut aimer en donner, une chick peut aimer en recevoir, mais ça ne veut pas dire que la chick va aimer se faire léchouiller par ce dude-là. Cela dit, la chick peut quand même s’éviter du trouble en disqualifiant les gars qui ont coché « Ça m’écoeure de voir un vadge de proche. »
Dire que t’as trouvé l’amour de ta vie via un formulaire en ligne, ce n’est peut-être pas l’histoire romantique que tu rêves de raconter à ton monde durant les fêtes, mais le but principal avec The One, c’est avant tout de se trouver, non?
C’est sûr qu’investir 100% de ses efforts dans un jeu-questionnaire en ligne, c’est un peu cave. Faut pas commencer à snober ses coups de foudre à l’épicerie pour autant. C’est d’valeur, mais il faut quand même continuer à sortir de sa zone de confort une fois de temps en temps. Continuer d’essayer et d’expérimenter de façon traditionnelle. C'est important parce que, comme dans la plupart des quiz, ce qu’on cherche vraiment se retrouve souvent en dehors des choix de réponses.