Le film «Love Projet» de Carole Laure est porté par le grand talent d’acteurs de la nouvelle vague
Hélène BoucherDe jeunes artistes, danseurs et comédiens unissent leurs talents autour de leur metteure en scène Touga, qui leur insuffle sa muse, dictée par un succédané de Carpe diem. «Faites comme si vous étiez au bord d'un ravin, que vous viviez votre dernière baise!», clame Céline Bonnier, qu'on a déjà vue dans des rôles plus éclatants. Parallèlement à ce projet de comédie musicale évoluant au fil de l'histoire, chacun des protagonistes vit ses moments plus ou moins sombres à gérer problèmes de comportement, relations sexuelles sans lendemain, situations familiales troubles.
Bien que les épisodes de Love Projet s'apparentent parfois à ceux d'un téléroman, ils prennent d'heureuses tournures grâce au talent d'acteurs de la nouvelle vague. Parmi cette réjouissante brigade aux corps et faciès agréables, Magalie Lépine-Blondeau (Louise), Benoît McGinnis (Alex) et Éric Robidoux (Marc), beauté pulpeuse à la libido débordante. Plus discrets mais touchants, les personnages d'Elliott (Tomas Furey) et de Catherine (Victoria Diamond), exquise danseuse, furie blonde, se lieront d'un amour tendre. La dernière recrue, Julie (Natacha Filiatrault), mère monoparentale à la chevelure de feu, la névrose à fleur de peau, intégrera le groupe, malgré son esprit rebelle. À la bonne heure!
Benoît McGinnis et Magalie Lépine-Blondeau / Les Films Séville
Ces comédiens percent l'écran, nous entraînent tout droit dans leurs dérives actuelles et réalistes – celles de la génération Y – sans fla fla. Nul besoin de chercher la fiction quand on évoque la délinquance juvénile à travers la poignante relation liant Louise et sa petite demi-sœur Ève, jouée par l'extraordinaire Alice Morel-Michaud, âgée d'à peine 15 ans. Frissons de terreur face à sa descente aux enfers, entre prostitution et toxicomanie, errant dans les ruelles de Montréal. Autre rôle majeur, celui du petit Diamond (Charles-William Ross), confronté aux excès de sa mère, à ses négligences, qui trouvera refuge auprès d'un couple de cowboys, interprété par Pascale Bussières et Roger La Rue.
Benoît McGinnis et Magalie Lépine-Blondeau / Les Films Séville
Ces comédiens percent l'écran, nous entraînent tout droit dans leurs dérives actuelles et réalistes – celles de la génération Y – sans fla fla. Nul besoin de chercher la fiction quand on évoque la délinquance juvénile à travers la poignante relation liant Louise et sa petite demi-sœur Ève, jouée par l'extraordinaire Alice Morel-Michaud, âgée d'à peine 15 ans. Frissons de terreur face à sa descente aux enfers, entre prostitution et toxicomanie, errant dans les ruelles de Montréal. Autre rôle majeur, celui du petit Diamond (Charles-William Ross), confronté aux excès de sa mère, à ses négligences, qui trouvera refuge auprès d'un couple de cowboys, interprété par Pascale Bussières et Roger La Rue.
Des personnages secondaires jouxtent le tableau de Love Projet, dont le père dépressif Paulo (Benoît Lachambre, juste et attanchant), sa conjointe Mona (la toujours rigolote Louise Bombardier) et sa bande de chiens, sans oublier la présence voilée mais viscérale de la psy de Julie (Louise Latraverse). Le long métrage produit par Lyse Lafontaine et François Tremblay fait vibrer la corde sensible du coeur et alimente le sentiment de compassion pour nos contemporains, autour de performances de danse mémorables et de sexys corps en mouvement. La touche magique de Carole Laure, sans aucun doute.
Love Projet
En salles dès le 24 octobre