Depuis deux ans, Le Navet agrémente ta vie avec de fausses nouvelles pleines d’ironie, de sarcasme, de satire et de rentre-dedans. Ses créateurs lancent la deuxième édition de leur Revue de l’année, un livre que tu voudras déguster à petite dose pour t’endormir avec le sourire ou que tu dévoreras d’un trait pendant que tes congénères perdent leur dimanche à sacrer contre l’hiver.
Pince-sans-rire, la direction du Navet annonce que sa revue de l’année ne contient aucune trace d’originalité, pas de nouvelles idées ou si peu, zéro surprise, et que le livre n’est rien d’autre qu’une formule remâchée et déjà vue consistant à vous faire payer pour un produit disponible gratuitement sur Internet.
Comme le font les caricaturistes qui publient le meilleur matériel de la dernière année dans un livre, La Navet version papier t’offre la chance de rattraper plusieurs nouvelles qui sont passées sous ton retard, parce que tu as (parfois) une vie non cybernétique et que l’algorithme de Facebook te fait manquer plein d’occasions de cultiver ton irrévérence et ton deuxième degré.
Éditions Cardinal (Design: Gabrielle Godbout / Illustrations: Pauline Stive)
La revue de l’année est l’occasion d’ingérer une folle quantité de nouvelles incisives et hilarantes sur la politique, le sport, la culture et les habitudes plus ou plus moins glorieuses de la société québécoise. Les titres des faux articles donnent le ton: «Un élève écrit son nom correctement sur sa feuille d’examen et obtient son diplôme d’études secondaires»; «Québec Solidaire dévoile une équipe économique composée presque entièrement de gens détenant un compte en banque»; «Philippe Couillard crache du feu en conférence de presse dans l’espoir de passer aux nouvelles»; «Jour de scrutin: des Québécois frappés de psychose convaincus que leur vote est important»; «Une diète sans gluten réduirait le risque d’être invité à souper chez des amis», etc.
Sans oublier quelques savoureux extras: les petites annonces amoureuses, le guide de l’électeur, un résumé de nouvelles insolites absurdes et de bidonnantes prédictions pour l’année à venir.
AVERTISSEMENT!
Si vous lisez ces 135 pages de pur bonheur dans un lieu public, il se peut que vos éclats de rire gras, vos bruits d’expiration nasale de joie calibrée et votre sourire niais indécrottable vous méritent un lot de jugements désapprobateurs. Mais ce n’est pas grave. Vous serez beaucoup trop occupés à prévoir la réaction de votre amie de St-Hyacinthe à qui vous venez d’envoyer un extrait où il est question des problèmes de santé mentale et de consommation des gens qui s’en vont vivre en banlieue.
On a déjà hâte à la fin 2015 pour la prochaine édition!
Le Navet: Revue de l'année 2014
En magasin dès le 19 novembre | Publié aux Éditions Cardinal