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La pièce « Faire l’amour » à l’Espace Libre ne te fera pas regretter d’être venu
Crédit: Courtoisie d'Espace Libre

Une grand-mère apprend à sa petite-fille à faire un strip-tease. Un gars parle de son fantasme de one-night en brassant son tiramisu. Des amants à jamais enlacés dans le bleu insondable. Un grand gars quadriplégique qui frenche la vie assez fort pour se fabriquer un bébé.

Faire l’amour est en fait un tricot de petits récits lumineux qui s’agglomèrent  dans le mousseux et l’infini des relations physiques. On y traite des étreintes qui marquent la mémoire affective de nos peaux et des cicatrices qu’il faudra abandonner à l’autel des amours disparus tant elles grafignent ceux qui ont aimé avec tout ce qu’il y a de beau et de profond.

Les mots d’Anne-Marie Olivier, portés avec énergie par quatre comédiens drôles, tendres et attachants, dont l’auteure elle-même, sont splendides et font l’effet d’un baiser sous la première neige.

Toutes les histoires, nées de vraies confidences, décrivent bien le besoin de l’être de s’appuyer, de se déposer, de se faire frencher et d’exister dans la jouissance du corps. On y parle du goût de se sentir vibrer, de l’urgence de mordre et d’embrasser la chair, de la beauté du sexe qui fabrique plus de lumière, plus d’espoir et beaucoup d’humanité.

Baigné d’un éclairage bleuté, d’une mise en scène aérée de la poésie de Véronique Côté, d’un iceberg de Kleenex illuminé et d’une ambiance sonore murmurée par un musicien sur scène, le spectacle revêt une aura de secret, d’intimité, de ce qu’il faut pour avoir envie de baiser ou d’aimer.
Pour reprendre les mots de l’auteure: « Aimons-nous, puisque tout flambe. Restons du côté des vivants. Résistons…Faisons l’amour…»

Faire l’amour, à voir à l’Espace Libre jusqu’au 29 novembre.

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