Jeudi J’aime: rencontre inspirante avec Marie-Ève Émond, designer de Betina Lou

J'ai énormément de respect et d'admiration pour le travail de Marie-Ève Émond avec sa marque Betina Lou. Depuis ses débuts, elle a conservé une ligne esthétique très forte, très personnelle, qui se distingue de tout ce qui se fait en mode au Québec. J'ai toujours hâte au dévoilement des nouvelles collections parce que je sais que je vais toujours être impressionnée par la qualité esthétique et physique des vêtements. Des lignes simples et délicates qui cachent une coupe et une structure impeccables, des étoffes de grande qualité, des styles intemporels: c'est le genre de caractéristiques qu'on recherche toutes lorsqu'on veut des vêtements polyvalents, durables et féminins.

Il y a de quoi être fier du succès de Marie-Ève et son équipe: la marque se vend désormais au Canada, dans plusieurs villes américaines, de même qu'à Hong Kong et Tokyo!

Voici donc une petite incursion dans l'univers créatif de cette talentueuse jeune femme.
PS: une surprise vous attend à la fin de l'article, une super offre, gracieuseté de Marie-Ève!

Comment vois-tu la création dans ta vie professionnelle? Personnelle?
Je vois la création comme une façon de faire les choses autrement, de remettre en question, dans tout. 

Comment décrirais-tu ton processus créatif?
Dès qu’une collection est terminée, j’ai la prochaine en tête : je passe environ 5 mois à faire l’éponge, à garder l’œil ouvert, à noter les bouts d’inspiration dans un cahier, sur mon téléphone ou dans des tableaux secrets Pinterest. Ça peut être une matière, une couleur, une silhouette, un agencement, un détail de col ou de poche.  Le tout prend une forme concrète et cohérente dans le mois restant. Je dessine parfois le vêtement à plat, parfois sur une silhouette, mais toujours à la main. Ensuite vient le travail d’équipe, avec les prototypes et les essayages, pour pousser plus loin. 

Qu’est-ce qui t’inspire?
Mes clientes, leurs besoins, dans la vraie vie. Dans les bazars, les friperies ou sur Etsy, les vêtements qui traversent le temps. Le beau sur Pinterest, Polyvore ou Instagram. Les ciels gris, les paysages. Montréal. Les personnes âgées au style classique. Le vestiaire masculin.

Quels artistes t’inspirent le plus?
Je « consomme » beaucoup d’artistes Montréalais, en musique, en cinéma, en danse contemporaine, en mode ou en design. À Montréal, ça m’impressionne de voir autant de talent, partout. Ça donne envie de se dépasser. J’adore les événements comme Souk@Sat, Smart Design Mart, Puces Pop ou les foires artisanales Renegade. J’aime aussi visiter les expositions des finissants de l’École de Design.  

Quelle chanson t’inspire?
La chanson qui joue au café Odessa m’inspire. N’importe laquelle.

À l’atelier, quand j’aime un album, j’ai tendance à l’écouter au complet, en boucle. Ça m’aide à me concentrer.  Mon compteur Itunes vous parlerait entre autres de Avec pas d’Casque, Jimmy Hunt, Cœur de Pirate, Katie Moore, Pierre Lapointe, Mac deMarco, Father John Misty, The Everly Brothers, Chet Atkins, Woody Guthrie, The Kinks et Dolly Parton. 

Quel livre?
C’est plutôt rare que j’ai une idée de vêtement en lisant un livre (ce qui est plutôt bien, c’est reposant). Donc j’y vais avec ma lecture du moment : « Ciel mon mari », de Mylène Bouchard, une amie de longue date qui opère la maison d’édition La Peuplade. J’aime lire les gens que je connais, ça me donne l’impression de passer du bon temps avec eux. 

Quel film?
Ceux de Wes Anderson pour l’été. Ceux de François Truffaut et Woody Allen pour l’automne. La série Mad Men pour la féminité et les coupes ajustées. Le retour de la série Twin Peaks me donnera sûrement des envies de tricots et de carreaux.  

Quel designer?
Steven Allan, APC, You Must Create, In God We Trust, Bridge and Burn, Edith A Miller et Bérangère Claire.  J’aime aussi plusieurs marques d’accessoires: Boukhou, Hoi Bo, The Stowe, Woolfell, Cantin, Kimberley Fletcher, Filson, Erica Weiner, Maksym, LalaYeah. 

Que fais-tu quand tu ne trouves pas l’inspiration?
En général, si tu m’installes dans un lieu public avec un très bon café au lait, de la musique et de la lumière naturelle, ça va assez bien. Sinon, je peux toujours travailler sur un tableau Excel ou ma liste de choses à faire et m’y remettre le lendemain. Un petit séjour rapide à Toronto ou à Brooklyn peut aussi aider. 

Comment gères-tu la critique?
Les rédactrices et blogueuses mode ont plutôt tendance à partager leurs coups de cœur, donc lorsqu’une collection les rejoint moins, elles ont plutôt tendance à l’ignorer qu’à la critiquer négativement. J’ai été plutôt choyée depuis le début et je suis très reconnaissante pour ça. Ça donne un bon coup de main.

L'atelier est ouvert au public aujourd'hui (18 décembre)! Tous les détails ici!

Boutique en ligne 
PS:
La livraison est gratuite en décembre!
Marie-Ève offre un super cadeau aux lectrices (et lecteurs!) des Jeudi J'aime: 15% de rabais sur votre prochain achat à la boutique en ligne Betina Lou!
Il suffit d'entrer ce code promo lors du paiement:  JeudiJaime
(valide jusqu'au 28 décembre 2014)

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