Une façon facile, honnête et très scientifique de calculer ton pouvoir de séduction, c’est en faisant le compte de toutes les fois dans ta vie où t’es passé plus de six semaines consécutives sans fourrer. Ça te donne ton indice de séducteur/séductrice. Ton IDS! Plus il est bas, meilleur t’es.
Si t’es matché, il faut le diviser par trois. Si t’es matchée avec Stephen Hawkins… arrête de lire mes niaiseries et va le grimper. Le gars est un génie!
C’est déjà gênant d’avoir le matelas tranquille, mais comme tout le monde garde toujours secrètes leurs mauvaises séquences, ça devient pire. On en vient à croire qu’on est LA seule personne au monde qui ne fourre pas. (La seule personne qui a du bon sens, ‘mettons.)
Mais les sècheresses sexuelles, ça arrive même aux meilleurs! En fait, non. Les meilleurs ont toujours quatorze numéros sur leur cell de monde à bootycaller. Et c’est la même chose pour la plupart des filles. D’ailleurs, avez-vous regardé la section de rencontres sur Craigslist? Il y a genre 4000 fiches de gars pour 2-3 fiches de filles. (Qui sont fausses.)
Pour les filles, le problème n’est pas tant de se trouver quelqu’un, c’est de se trouver quelqu’un de tentant pour vrai. D’ailleurs, je suis assez fille là-dessus. (Là-dessus itoo.) J’ai de la misère à me pogner n’importe qui. Je ne tombe jamais en mode « pussy is pussy » comme certains gars alpha-guidounes ou ces filles à l’intimité facile.
J’ai essayé fort, mais je suis juste incapable de me pogner une babe conne. Je reste toujours plus énervé qu’excité. Alors je passe. Et j’attends. (Ce qui, pour quelqu’un qui travaille de chez soi, n’est jamais un plan intelligent.) Et là, quand on ne baise pas, notre cas empire de semaine en semaine. Ça s’incruste tranquillement dans ton quotidien de façon plus ou moins subtile.
Niveau #1 Toutes les scènes de porn commencent à paraître semblables et fades. Même quand la vidéo a 14 millions de views, t’arrives à te convaincre qu’il n’y a que toi qui finis sur l’ordi en mode « plan B ».
Niveau #2 Quand tu jases avec quelqu’un sur Facebook et que ça prend plus que deux minutes à avoir une réponse, t’imagines que c'est parce que l’autre est en train d’avoir le sexe de sa vie juste à côté de son clavier.
Niveau #3 Quand tu te croises dans le miroir, tu commences à remettre en doute ton physique (pourtant hawt) et tu te poses des questions de plus en plus ridicules telles que : « peut-être que ma flore vaginale sent le criss? » ou « coudonc, est-ce que mon pénis a rapetissé? »
Niveau #4 Ta confiance est à -1000 et c’est un cercle vicieux. Moins tu te sens fourrable, moins t’es fourrable. Du coup, tu n’oses plus rien pantoute et ton manque d’assurance commence à transparaitre dans ta face, ta posture et ta démarche.
Niveau #5 Là, c’est le total abandon. Le moment où tu te résignes à ne juste plus fourrer du restant de ta vie. Rendu là, tu n’essaies même plus d’être cute, t’arrêtes d’être raisonnable dans ta consommation Häagen-Dazs et tu te mets à envoyer chier des vedettes sur internet que tu ne connais même pas.
Tous les niveaux sont acceptables, à l’exception du #5. C’est vraiment le niveau que tu ne veux pas atteindre. (D’où l’importance de fourrer souvent.)
Dans le positif, le sexe est pas mal la dernière chose dont le monde ne brag pas encore trop sur les réseaux sociaux. Ils n’hésitent pas à partager leurs photos de souper romantiques ou de retweeter tous les compliments qu’ils reçoivent, mais les selfies de monde fier d’avoir une face écrasée entre leurs cuisses, c’est encore rare.
Mais du moment où tu te gardes dans les quatre premiers niveaux, ce n’est pas si pire. T’as beau être gêné et te sentir pathétique par moment, le feeling disparaît vraiment vite dès que tu finis par avoir de l’action qui a du bon sens. C’est un peu comme dans la vie en général. T’as beau rusher pendant un long bout de temps, du moment où ça se met à bien aller, t’oublies vite tout ce qui s’est passé avant. Rendu là, t’en profites juste pour replacer ta moyenne.
Si tout le monde fourrait tant que ça, ta timeline serait pas mal plus vide. L’internet au complet, en fait.