Au même moment où le Défi Les 28 jours les plus longs de ta vie arrive à échéance, je suis tombée sur un reportage intitulé «Sobriété, la révolution au féminin» dans la revue ELLE QUÉBEC de mars 2015. Tiens, tiens. Le sujet semble donc d’actualité. «Vous avez l'impression que vous buvez trop? Vous n'êtes pas la seule», amorce le texte. BOUM. On va droit au but. Les jeunes et particulièrement les femmes boivent de plus en plus, nous révèle l’article. Toute occasion est bonne pour ouvrir une bouteille entre copines. Et c’est vrai.
Honnêtement, à 31 ans, il m’est arrivé de questionner ma relation avec l'alcool. Après une semaine de lancements culturels ou d'événements P.R. et un week-end d'anniversaire un peu festif, je me suis déjà demandée si je buvais trop. Du coup, cela m’interpelle. Et j’essaie vraiment de faire attention. Je vous parlais de l'importance de la santé la semaine dernière et d'une saine hygiène de vie; l'alcool y occupe certainement une place de choix. Après combien de bouteilles verres boit-on trop ?!
Éduc Alcool recommande aux femmes qui souhaitent avoir une consommation d’alcool modérée, «de se limiter à 2 verres par jour et à un maximum de 10 verres par semaine. ». Oh boy ! Je suis loin du compte. Et vous ? «Les femmes ne devraient pas prendre plus de 3 verres en une même occasion afin d’éviter «l’intoxication et les complications qui l’accompagnent», peut-on lire sur leur site. Je bois plus que ça par semaine, c’est clair. Pour donner un autre petit coup avec des stats: Éduc Alcool soutient que «les Québécois boivent en moyenne 3,3 verres par semaine». Je suis franchement bien au-delà de cette moyenne ! Pourtant, je n’ai vraiment pas le sentiment d’être alcoolique. Serait-il préférable d’envisager la sobriété?
Boire ou ne pas boire ?
Participer au Défi 28 jours a permis à Amélie de changer sa vision sur sa consommation d’alcool et d’apporter des modifications à ses habitudes. «Je ne dis pas que je ne boirai plus, mais j’apprécie ne pas me réveiller hangover le samedi matin! Au final, le problème c'est l'excès d’alcool. Il faut consommer de façon raisonnable». Pas faux ! Mais quand ça commence à être le fun, c’est dur de s’arrêter. Non ?! Elle soutient qu’au-delà des repas avec les amis le week-end, ce qui a été le plus difficile c’était de justifier le fait de ne pas boire. «Comme s'il faut avoir une raison pour ne pas boire !», ajoute-t-elle ! Inquiétant !
L’alcool, un moteur social ?
C’est vrai que l’alcool est valorisé dans notre société. On juge pas mal plus quelqu’un qui consomme de la drogue, qu’une personne qui prend de l’alcool. Et c’est vrai que je suis la première à questionner une personne qui ne boit pas. Je la considère comme anormale. C’est fou ! Un ressenti qui fait écho à Carolane, (qui relève aussi le défi): «Ce qui me dérange c’est quand je dis que la solution c'est de diminuer la consommation et qu'on me regarde comme si je venais de dire la pire chose au monde. Les gens ne se rendent pas compte de l'importance que l'alcool prend dans leur vie et je trouve ça très triste». Comme l’explique Josiane (qui relève le défi itou): «Je crois que de faire l'exercice une fois dans la vie (de ne pas boire pendant 28 jours (ou plus !)), c'est vraiment important. Ça permet de se rendre compte qu'on boit souvent pour les mauvaises raisons et que c'est une béquille importante dans la société.».
Une chose est certaine, cela force la réflexion. Comme le dit Chantal Tellier dans son reportage dans le ELLE : «On a beau tenter de se faire croire que notre consommation est modérée, dans les faits, il en est souvent autrement». Vous penserez à cela en fin de semaine et on s’en reparlera ! Moi je vais y songer sérieusement.
* (Le ELLE nous apprend que 67% des participants au défi en 2014, étaient des femmes)