L’idée d’un nouveau ciné-bistro dans la Petite-Italie pour 2016, nous enchante
Olivier Boisvert-MagnenUn projet de salle de cinéma en plein cœur de la Petite-Italie a été récompensé d’une bourse de 10 000$ mercredi. Son initiateur, Sylvain Raymond, a de l’ambition et entrevoit le quartier italien comme une éventuelle plaque tournante du cinéma à Montréal.
Auteur de la défunte Chronique de fin de soirée, publiée en 2013-2014 sur NIGHTLIFE.CA, Sylvain Raymond a maintenant tout un projet : celui d’ouvrir la salle de cinéma du Théâtre de la Petite-Italie sur Saint-Laurent, probablement entre les rues Saint-Zotique et Dante, pour 2016.
Récompensé dans le cadre du concours Entrepreneurs en action, mis de l’avant par la Corporation de développement économique communautaire de Rosemont– La Petite-Patrie, l’auteur et spécialiste des communications voit gros déjà. «Le Mile-End est connu pour la musique, au-delà de ses frontières. J’aimerais que la Petite-Italie soit associée au cinéma de la même façon», a-t-il dit, lors d’une entrevue accordée au journal Métro.
Ainsi, le Théâtre de la Petite-Italie prévoit mettre sur pied une salle multidisciplinaire non traditionnelle d’environ 100 places assises «comme on en retrouve à Brooklyn, Austin et Los Angeles», selon ce que précise le communiqué de presse officiel. La salle sera accompagnée d’un bistro de 1,500 pieds carrés, cumulant 125 places, qui offrira nourriture et alcool.
«On veut ramener le plaisir d’aller au cinéma! L’expérience d’aller au cinéma ne s’est jamais adaptée à la nouvelle réalité des publics, voilà pourquoi nous souhaitons mettre sur pied une telle salle pour les résidents de la Petite-Italie et des environs qui recherchent ce type d’offre sur mesure», a ajouté Sylvain Raymond.
Pas nécessairement de nouveautés
Au programme : pas vraiment de nouveautés, mais plutôt le désir de devenir «le lieu de prédilection pour ceux et celles qui trouvent l’expérience de se déplacer en salle déplaisante». Le Théâtre de la Petite-Italie présentera donc des films classiques d’ici et d’ailleurs – souvent des rétrospectives en lien avec les films du moment.
Dans l’optique de la sortie d’un nouveau James Bond, par exemple, la salle pourrait donc diffuser des anciens volets de la série, tout en ajoutant «un martini shaken, not stirred» à son menu de bistro.
D’ici l’ouverture de 2016, qui n’est pas coulée dans le béton, Sylvain Raymond prévoit lancer une campagne de financement sur Kickstarter et «donner la chance aux donateurs d’être immortalisés dans le bâtiment», toujours selon le journal Métro.
Reste à voir si ce genre de programmation, axée sur la rétrospective, saura attirer un bassin de population plus large qu’une poignée de cinéphiles.
** : La photo de couverture est une devanture rêvée, parue sur la page Facebook du Théâtre de la Petite-Italie.