Les magnolias fleuriront demain et le cinéma indépendant du FIFA et de Venice Days illuminera les prochains jours. Avoue que tu as de plus en plus le goût de mettre le nez dehors. Par ici, on a des plans pour toi!
Lundi: Le Cinéma du Parc propose un trio d’exclusivités pour tous les goûts. D’abord, le documentaire Monsoon nous plonge dans le chaos destructeur et puis créatif de la mousson en Inde. Le film d’épouvante The Babadook, featuring un enfant qui voit des esprits, saura plaire aux adeptes du genre. Finalement, The Search brosse le portait de quatre destins qui s’entrecroisent et s’agglutinent provisoirement pendant la Deuxième guerre de Tchétchénie.
Du côté des arts visuels, Aude Moreau présente La ligne bleue à la galerie Antoine Ertaskiran. L’expo aborde les étapes de réalisation d’un projet in situ qui a pour but d’illuminer une ligne d’horizon nocturne à 65 m du sol, qui traversera tous les bâtiments du centre financier de Manhattan. Dans sa démarche, l’artiste souhaite illustrer la potentielle montée du niveau des océans si toutes les glaces fondaient.
Aude Moreau, La ligne bleue (test #4), 2014
Mardi: Un petit mardi-théâtre? Illusions prend l’affiche ce soir au Théâtre Prospero avec Paul Ahmarani et Evelyne de la Chenelière. Cette production tissée de contes qui disent l’amour et les tourments dans la douceur, prend aussi soin de sonder les interrogations profondes de nos existences contemporaines.
Sinon, Tungstène de Bile constitue une autre option pour te réchauffer dans la beauté du monde. Seize poèmes tricotés de détails tracent les contours d’une nouvelle définition de l’espoir. Des personnages singuliers trouvent le tour d’irradier à travers leurs blessures et s’abritent dans un univers d’humour et de romantisme charpenté. Avec J-F Nadeau et Stéfan Boucher au Théâtre d’Aujourd’hui.
Parce qu’il faut parfois se nourrir de classiques, l’Orchestre symphonique de Montréal fait revivre L’Aiglon: son of Napoleon en grande première nord-américaine pour trois soirs seulement. Kent Nagano dirigera ce drame en cinq actes d’Ibert et Honegger.
Mercredi: Michel Tremblay rapplique avec Hosanna au MainLine Theatre jusqu’au 29 mars prochain. La compagnie anglo-montréalaise indie Tableau d’Hôte Theatre y fait revivre en anglais cette pièce d’anthologie de notre patrimoine culturel.
Pour se blottir dans un cocon d’intimité, How to disappear completely vaut le détour à l'Usine C. Ce projet accueille le spectateur dans un univers multi-visuel où l’artiste Itai Erdal rend hommage à sa mère disparue suite à un cancer. Il utile le filtre lumineux pour bercer et honorer la vie qui subsiste après la perte et y questionner la place de l’intime sur la scène.
Jusqu’au 22 mars, le Centre Phi présente le meilleur de Venice Days, le volet indépendant de la prestigieuse Mostra de Venise. Parmi les 8 coups de cœur en cinq soirs, The Farewell Party ouvre le bal ce soir.
Jeudi: Feux d’artifice et champagne! Tel un phénix, l’hiver éternel renaît enfin de ses cendres et l’équinoxe est à nos portes avec la 33e édition du Festival international des films sur l’art (FIFA). Toute la programmation à consulter ici. Pour teinter la semaine de danse contemporaine, Tangente nous offre Memory of a shadow (Jean-François Laporte), une pièce dans laquelle la mouvance des ombres fascine, où le geste coule à travers une esthétique qui s’évapore et s’insinue dans la grâce des clairs-obscurs.
En terminant, pour ceux qui auraient besoin d’élever leur esprit avec une bonne dose de grandiose, Les Grands Ballets Canadiens dévoilent le chef-d’œuvre de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, remixé sous la gouverne du chorégraphe Didy Veldman au Théâtre Maisonneuve à partir de ce soir.