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Découverte de deux nouveaux microrestos montréalais à essayer au plus vite!
Crédit: Sophie Ginoux

Nos petites cantines de quartier se diversifient de plus en plus. Au fil du temps, les délicatessen et les minibastions gourmands de chaque secteur culturel montréalais côtoient de nouveaux voisins aux concepts attirants ou intrigants. C’est le cas des deux établissements dont nous traitons cette semaine et qui valent le déplacement.


Milo & Fine
1123 Beaubien Est, Montréal H2S 1T6
514-625-2714
Page Facebook
Un resto breton à Montréal, ce n’est pas nouveau. Mais un café-resto breton dont la spécialité phare est la galette saucisse, ça, c’est amusant, surtout si son propriétaire est un grand black au sourire lumineux! En fait, Cédric Nkueno-Mouazan a été adopté par une famille bretonne pure laine et est tombé tout petit dans la tradition crêpière. « On allait tous les dimanches chez Milo et Fine, les meilleurs amis de mes parents, et on mangeait des galettes et des crêpes. » Après avoir évolué en restauration 10 ans et posé ses pénates à Montréal avec sa conjointe Murielle, il a donc tout naturellement décidé de monter avec elle une petite affaire qui mettrait en valeur les spécialités de son enfance. Milo & Fine est la concrétisation de ce rêve, avec une approche aussi personnelle et charmante que ses propriétaires : une dizaine de places assises (et plus en saison estivale, c’est dans les plans), une adorable décoration un brin rétro, et un menu très court au mur, sur une grande feuille de papier brun.

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

Évidemment, on vient avant tout ici pour goûter la galette saucisse. Cette spécialité originaire d’Ille-et-Vilaine est constituée d’une crêpe de sarrasin et d’une saucisse de Toulouse. Pas de quoi fouetter un chat, de prime abord. Mais il faut savoir que pour réaliser une vraie bonne galette saucisse, il faut la meilleure farine de sarrasin, que Cédric trouve à Louiseville, et une excellente saucisse de Toulouse. Les propriétaires de Milo & Fine ont même testé leur recette lors de plusieurs rassemblements montréalais avant d’obtenir la formule digne de l’Association de la Sauvegarde de la galette saucisse (oui, elle existe!). Les puristes vous diront aussi qu’il faut manger cette galette sans aucun ajout, si ce n’est un peu de moutarde de Dijon.

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

La galette saucisse n’est pas le seul plat à la carte chez Milo & Fine. On peut aussi y déguster des galettes complètes (jambon, œuf, fromage), des soupes, des plats du jour, des crêpes dentelle et des biscuits, ainsi que du cidre sans alcool que l’on vous sert traditionnellement dans une tasse. Le tout avec de très bons produits venant de chez Société Orignal ou du café Saint-Henri. À découvrir.


Le Cochon Caché
7901 Henri Julien, Montréal H2R 2B9
514-507-8700
http://www.cochoncache.com
En plein cœur de Villeray, Marco Barone vient juste d’ouvrir un petit comptoir alimentaire sur une rue secondaire. Son nom? Le Cochon Caché, car c’est cet animal, et plus particulièrement l’art de la porchetta qui est célébré. Ici, le cadre se veut efficace. Cuisine de préparation ouverte, murs recouverts d’une simple peinture, pas de décoration réelle en dehors du menu affiché. À peine cinq places assises, également, donc la majorité des clients viennent commander pour emporter. Mais aussi pour discuter un brin avec le propriétaire, qui joue un peu tous les rôles, puisqu’il cuisine, sert les clients et nettoie l’espace.

En discutant ainsi, on apprend que Marco Barone représente la cinquième génération de sa famille derrière les fourneaux et qu’il a une solide expérience en restauration, notamment à titre de chef à la pizzeria Osteria. «  J’ai toujours eu l’idée d’ouvrir un resto avec cette spécialité, confie-t-il. Je l’ai raffinée pendant des années avant d’aboutir à la recette que j’ai mise au point. »

Crédit photo Sophie Ginoux

Cette recette, il nous la présente en brandissant fièrement deux superbes porchetta sortant du four. « Traditionnellement, le cochon est désossé en entier, puis farci, roulé et rôti. Mais le résultat peut être décevant, car certaines parties cuisent plus vite que d’autres et s’assèchent. Alors, j’enroule du flanc de porc (bacon) autour de l’épaule, fais mariner le tout 24 heures avec des herbes et des épices, avant de cuire le morceau quatre heures. » Le résultat est convaincant, les morceaux de viande, coupés grossièrement, étant à la fois gras, goûteux et fondant en bouche. On peut ensuite décliner cette dégustation sous forme de sandwich, de pizza, ou encore de poutine non conventionnelle avec de gros morceaux de pommes de terre cuites à l’eau plutôt que des frites. Les bonnes fourchettes seront ravies de la générosité des portions. Ah, et s’il vous reste un peu de place, il est possible d’acheter de petits cochons au chocolat épicé. Bonne découverte!

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

 

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