Du ciné cosmopolite. Deux siècles de dessins oh so british. Et la puissance d’un ballet russe. Une autre semaine sous le signe de la découverte et de l’élan créatif. Que la force soit avec toi car cette semaine encore, il y a beaucoup de petits bijoux à cueillir.
Lundi: Lundi-cinoche en bloc! On débute dans une ambiance muy caliente au Cinéma du Parc avec la 6e édition du Festival du cinéma latino-américain de Montréal. Quatorze films, sélectionnés avec soin, permettent l’exploration d’un large spectre de nuances sociales et d’identités propres à l’Amérique Latine.
Le Centre Phi célèbre de son côté le cinéma allemand avec deux programmes de courts métrages tirés du Festival international d’Oberhausen. Dix courts pour ton bon plaisir, et ce, gratuitement! Troisièmement, Le profil Amina se doit d’être vu à l’Excentris. Ce documentaire de Sophie Deraspe relate le présumé enlèvement d’une blogueuse et activiste syrienne sous le règne de Bashar Al-Assad.
Mardi: Ce soir, Wolf Songs for Lambs de Frédéric Tavernini (avec Anne Thériault, Emmanuel Schwartz et Stéfan Boucher) évoque l’onirique, le non-filtré et le paracosme, repère interne d’insouciance et d’inconscience de l’enfant. Les perceptions sont ainsi trafiquées et la gestuelle bascule dans une réalité s’apparentant au rêve. Au théâtre La Chapelle jusqu’à samedi. Sur la scène théâtrale anglophone, la comédie Travesties, mise en scène par Jacob Tierney est présentée au Segal Centre. Cette pièce nous offre un regard philosophique et joyeux sur la vie d’artistes suisses à l’époque de la Première Guerre mondiale.
Pour ceux qui n’ont pas peur de se faire prendre au jeu, Ceci est un meurtre, présenté au théâtre Aux Écuries, questionne la place du spectateur dans l’œuvre, en le sortant de sa zone de confort habituelle. Certains spectateurs seront donc concrètement mis à profit et invités à s’investir dans la structure évolutive du récit.
Crédit: Ceci est un meurtre, une production endoscope.collectif, codiffusée par le Théâtre Aux Écuries
Mercredi: S’il subsiste quelque part en toi un besoin de grâce et de drame à combler, Les Grands Ballets Canadiens font revivre Anna Karenina d’Eifman à la Salle Wilfrid Pelletier. Imagine un triangle amoureux déchirant et passionnel sur fond de ballet russe. Tes yeux auront mal tellement ce sera beau! Dans un mouvement tout aussi impressionnant, la Tohu accueille Gravity and Other Myths, une compagnie de cirque australienne de huit acrobates qui défient les lois de la gravité et poussent la témérité à l’extrême dans leur plus récent spectacle, A Simple Space.
A Simple Space de Gravity and Other Myths
Du côté du Musée des beaux-arts de Montréal, la nouvelle exposition Regard sur la collection: De Gainsborough à Moore, deux siècles de dessins britanniques débute ce mercredi. Jusqu’au 16 août prochain, il sera possible d’y admirer les dessins de plus d’une quinzaine d’artistes qui ont évoqué la Grande-Bretagne du XVIIIe au XXe siècle.
Jeudi: Ravages d’Alan Lake présente une œuvre chorégraphique où la danse et l’art vidéo s’additionnent pour exprimer le périssable et l’immuable. Favorisant l’hybridation des médiums, le spectacle s’ouvre sur un film sublime, dans un jardin mystérieux où les saisons se font et nous défont, témoins du corps qui se renouvelle et de l’espace en constante redéfinition. Un univers hors du temps à explorer à la Cinquième salle. Au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, la pièce J’accuse d’Annick Lefebvre propose le récit de cinq femmes jolies du dedans et touchantes dans leurs entreprises, qui persistent dans un militantisme du quotidien au féminin.
Finalement, La Licorne présente Cuisiner avec Elvis, une comédie noire signée Lee Hall (Billy Elliot). Un imitateur d’Elvis se voit contraint d’assister, sous son propre toit, à l’entreprise de séduction de sa femme qui s’amourache d’un jeune pâtissier sexy. Questionnant la conciliation du désir et du devoir, la pièce débroussaille les rivages vaseux de la «bonne» morale.