Métro a frappé fort hier avec son étude détaillée recensant les collisions entre voitures et vélos. Après avoir analysé avec minutie la carte des accidents par densité, on vous propose un aperçu de 10 intersections qui ont malheureusement été le théâtre d'un nombre d’accidents élevé entre 2012 et 2014, selon une étude de la Société de l’assurance automobile du Québec.
Crémazie/Christophe-Colomb : Gros foutoir très chaotique, qui passe en-dessous de la 40. Christophe-Colomb change d’axe, ce qui entraîne probablement des défis de circulation plus relevés.
De Castelnau/Saint-Denis : Le criant manque de piste cyclable sur une rue aussi importante que Saint-Denis commence à être problématique près de Jean-Talon.
Laurier/Saint-Denis : La piste cyclable paisible de Laurier se voit confronter à la folie démesurée de Saint-Denis, «l’une des pires rues de Montréal», selon Jean-François Pronovost, vice-président de Vélo-Québec.
Rachel/Saint-Denis : Exactement le même scénario qu’avec l’intersection précédente.
Rachel/Saint-Dominique : Beaucoup de cyclistes veulent emprunter la piste cyclable Rachel à partir de Saint-Laurent. Les cyclistes et les automobiles y cohabitent avec difficulté.
Des Pins/Saint-Urbain : La circulation automobile est assez intense à ce coin de rue. Avec une vitesse décuplée en raison de la côte, les cyclistes qui vont vers le sud sont donc plus à risque.
Ontario/Berri : Considéré comme le «Far West» par Jean-François Pronovost, la rue Ontario Est possède un aménagement «laissé au hasard» qui, combiné à un dessous de viaduc où les automobilistes se plaisent à augmenter leur vitesse comme sur une autoroute, ne laisse pas de chance aux cyclistes.
Maisonneuve/Saint-Urbain : Maisonneuve devient un peu n’importe quoi dans ce coin-là, en se séparant en deux rues distinctes. Les vélos doivent prendre une chance pour traverser.
Maisonneuve/Du Fort : Plus on s’approche d’Atwater sur la piste cyclable de Maisonneuve, plus on court des risques.
Maisonneuve/Atwater : Les nombreuses voitures qui profitent de ce coin de rue achalandée pour tourner sont probablement en cause ici.
À la lueur de ces informations, quoi faire pour assurer la sécurité de tout un chacun? On propose plusieurs solutions : rendre les cyclistes plus visibles, réduire la chaussée, élargir les pistes et, évidemment, ajouter des feux de circulation spécialement pour les cyclistes.
Ainsi, loin de ne s’en tenir qu’à un débat musclé à propos de la pertinence (ou non) d’obliger le port du casque à vélo, les questions reliées à la sécurité des cyclistes passent avant tout par l’aménagement urbain et, encore plus, par la façon dont ils cohabitent avec les automobilistes.