A-t-on vraiment besoin de se rendre jusque-là? C’est du moins ce que pense la firme de sécurité montréalaise Protectia Sécurité, qui tente de convaincre la Ville de Montréal d’entreprendre une opération de vidéosurveillance pour baisser le taux de criminalité dans 25 grands parcs.
C’est après avoir vu des commentaires sur les réseaux sociaux, à propos d’incidents dans les parcs montréalais, que Paulha Sin, représentante de la toute nouvelle firme, a mis de l’avant ce projet, selon ce que rapporte La Presse ce matin. À travers l’installation de caméras, elle veut «redonner aux familles un sentiment de sécurité».
Plus précisément, Protectia Sécurité projette de débuter avec les 25 plus grands de la métropole, comme le parc La Fontaine, «puisque c’est à ces endroits que l’on recense le plus de problèmes». Éventuellement, elle étendrait le projet aux autres parcs, ce qui paraît inconcevable puisque la ville compte plus d’un millier de parcs.
Du côté de la Commission d’accès à l’information (CAI), qui doit donner son approbation avant toute chose, «les caméras devraient être utilisées pour régler un problème récurrent et circonscrit, et non de manière générale», comme semble vouloir le faire la firme de sécurité.
Un parc déjà surveillé
En mai dernier, l’arrondissement du Sud-Ouest avait décidé de «prendre les grands moyens afin de prévenir les actes de vandalisme» en installant six caméras de surveillance au parc Ignace-Bourget. Le tout avait coûté 105 491$, selon ce que rapporte la Voix Pop Sud-Ouest.
Dans la foulée de la saga Joël Legendre, la mairesse longueuilloise Caroline St-Hilaire avait également proposé d’aménager des caméras de sécurité dans le parc Marie-Victorin, selon ce que rapportait le Journal de Montréal en mars dernier. Or, à ce jour, le projet ne semble pas vraiment avoir été élaboré avec plus de consistances.
Dépense inutile?
Ainsi, une dépense aussi faramineuse que celle que représenterait l’installation de caméras dans 25 parcs montréalais semble inutile, considérant que, dans un espace aussi grand que le parc La Fontaine par exemple, il faudrait un nombre astronomique de caméras pour couvrir tous les racoins.
En revanche, cette implantation réussirait à augmenter le sentiment de sécurité des gens, comme le souligne le sociologue Christian Boudreau, également à La Presse.
Reste qu’il faudrait que cette installation de caméras soit justifiée au cas par cas, comme avec le parc Ignace-Bourget, parce que l’ambiance des parcs de la ville reste généralement paisible.