Si le Vieux-Port est un lieu d’attraction de plus en plus évident depuis quelques années, le centre-ville, avec son lot de touristes et d’événements l’été, ainsi que sa clientèle festive le reste de l’année, peut faire figure de choix intéressant pour une seconde adresse de boutique ou de resto. C’est ce qu’ont compris les propriétaires d’Atelier d’Argentine, installé depuis trois ans sur la rue Marguerite d’Youville avec un concept proposant de la cuisine argentine contemporaine dans un décor chic et moderne. Les fourneaux ont été confiés à Natalia Machado, bien connue dans son pays d’origine et qui a su, avec parfois des plus et des moins il faut l’avouer (surtout lorsqu’elle était absente), partager son héritage gastronomique.
Je suis donc allée découvrir la seconde adresse du groupe Ville-Marie Collection qui a ouvert ses portes sur Crescent suite à la fermeture du restaurant japonais Kyozon. L’espace, immense avec une grande aire centrale ouverte sur deux étages, n’a pas beaucoup bougé depuis son changement de nom. On a enlevé les grandes bannières japonaises qui pendaient au plafond, mais pour le reste, c’est à peu près du pareil au même. Chose amusante, le même serveur qui m’avait déjà reçue au Kyozon a été attitré à ma table sur la charmante terrasse aménagée en avant. Le hasard fait parfois bien les choses.
Le menu, lui, est similaire à celui du restaurant Atelier d’Argentine original, si ce n’est que la chef Natalia Machado a confié les rênes de ce second établissement à Juan-Pablo Ray Nores, qui a parfait son expérience en Amérique latine et au Moyen-Orient. Dans le détail, la carte propose un choix assez large d’entrées, de plats principaux, de desserts et, bien sûr, de viandes, spécialité argentine par excellence que l’on peut accompagner ici de plusieurs à-côtés.
Vient le temps de choisir et de goûter à tout cela! Je débute avec un tataki de saumon salé-sucré-épicé assez réussi même si l’épice est un peu trop marquée, d’autant plus qu’il n’était pas annoncé sur le menu. Suit une entrée de magret de canard fumé en fines languettes servi avec de l’oignon rouge, de la coriandre et de la salsa de pamplemousse. Rien à redire, la viande fond sous la dent et s’accorde parfaitement avec ses accompagnements.
Crédit photo Sophie Ginoux
En plat principal, j’ai opté pour les deux grandes spécialités d’Atelier d’Argentine, à savoir un onglet de bœuf bien préparé assorti simplement de deux choix de sauces et de frites, ainsi qu’un poulet de Cornouailles bardé de lards et farci aux épinards que j’avais déjà eu la chance de goûter et qui s’est une fois encore avéré excellent, juteux et goûteux à souhait. Mon seul bémol : les petits morceaux de pommes et de maïs accompagnant la viande étaient presque inexistants. Sans doute de la malchance.
Crédit photo Sophie Ginoux
En dessert, la ganache de chocolat, qui baignait dans une crème et de la crème glacée au caramel, était elle aussi honnête, sans m’émouvoir outre mesure. Quant aux vins, le restaurant en propose une sélection pour tous les portefeuilles. Une nouvelle adresse par conséquent à connaître sur Crescent, dont la qualité des tables n’est pas très homogène.
L’Atelier d’Argentine Downtown
1458, rue Crescent, Montréal, H3G 2B6
514 439-8383