Septembre et la rentrée. Plein (trop) de films à voir. Une longue liste qu’on a préparée pour toi. Que t’aies envie d’horreur, de te faire tirer les larmes, d’entendre des coups de feu ou de voyager dans un univers fantastique, tout se peut en cette fin d’été. Profite du choix.
1. The Visit
Le dernier de M. Night Shyamalan qui semble se démarquer d’une suite de films bof (After Earth ou The Last Airbender). Des petits enfants qui se font garder par leurs grands-parents. Une règle du coucher avant 21h30. Tout ce qui se passe après 21h30. Les agissements étranges des grands-parents qui laissent aux enfants cette impression de faire un cauchemar les yeux ouverts. La mère qui tarde à venir les chercher. Film d’horreur créé par celui qui nous a offert le fantôme de Bruce Willis dans The Sixth Sense. (11 septembre)
2. Anton Tchékhov 1890
Un pan de vie de l’illustre auteur Anton Tchekhov à l’aube de sa trentaine. Une vie tranquille de médecin sans le sou, que le jeune Tchekhov détourne sous le nom d’Antocha Tchékhonté pour publier ses nouvelles dans les journaux. Son talent remarqué, reconnu et souligné. Au passage, un high five de Léon Tolstoï. Un frère malade que la tuberculose emportera. Le sentiment d’avoir manqué à sa tâche de médecin. Un retrait des spotlights pour honorer une promesse faite au frère, parti trop tôt. Le film de René Féret, qui a déjà posé pied sur les écrans français, arrive de notre côté de l’Atlantique. Chronique familiale d’une vie au destin particulier. De ces vies qui laissent une marque pour le restant de l’humanité. Hommage à Tchekhov. (11 septembre)
3. Black Mass
Le Boston des années 70. La mafia irlandaise rivale de la mafia italienne. James «Whitey» Bulger se fait recruter par le FBI. En échange d’une immunité qui lui permet de faire pas mal n’importe quoi, il collaborera pour faire tomber celui à la tête de ses ennemis. Sang et pouvoir dans le milieu des gangsters. Son chemin de croix pour gravir les rangs du haut crime. Édouard aux mains d’argent (Johnny Depp) se refait un look sans ses vrais dents et des verres de contact au regard glacé en prime. Un film qui pourrait changer un peu le cap des films moyens/poches que Johnny Cry-Baby vient d’enchaîner. Adaptation du roman de Dick Lehr et Gerard O’Neill, porté à l’écran par Scott Cooper. (18 septembre)
4. Paul à Québec
François Létourneau en Paul, personnage inventé et dessiné par Michel Rabagliati. Les visites à St-Nicolas chez les parents de Lucie (Julie Le Breton), la femme de Paul. En même temps, la recherche d’une maison à Montréal (Karine Vanasse en agente d'immeuble). Le père de Lucie (Gilbert Sicotte) tombe malade. Un cancer. La suite de la maladie et tout le support familial qui vient avec. Les hauts et les bas d’une fin de vie annoncée. Accepter la mort. François Bouvier (Histoires d’Hiver) porte à l’écran la bande-dessinée. S’ajoutent à la famille de Létourneau, Louise Portal, Brigitte Lafleur, Patrice Robitaille, Mathieu Quesnel, Myriam Leblanc et Julien Poulin. (18 septembre)
Changement de sexe à l'horizon. L'adolescente Ray (Elle Fanning) accepte sa véritable identité et procède aux changements nécessaires pour arriver à s'épanouir dans le corps du garçon qu’il est. Maggie (Naomi Watts et ses nouvelles lèvres botoxées), une mère divorcée à la recherche du père pour obtenir son consentement, et une grand-mère troublée (Susan Sarandon) par les évènements côtoieront le cheminement de Ray. Un film de Gaby Dellal et un trio d’actrices de feu (on oublie la chanson poche de la bande-annonce qui pourrait laisser présager un drame familial avec une trame narrative que l’on voit arriver à 100km/h). (18 septembre)
6. Cooties
Trip comédie gore d'enfants-zombies infectés par les croquettes de poulet de la cafétéria. Les professeurs indemnes doivent assurer leur survie et éradiquer la menace étudiante. Rires de mauvais goût et horreur se mêlent pour te divertir dans ce film réalisé par Jonathan Millot et Cary Murnion. Elijah Wood (The Lord of the Rings), Rainn Wilson (The Office), Alison Pill (Scott Pilgrim vs. the World), Jack McBrayer (30 Rock), Nasim Pedrad (SNL) en survivants de cette apocalypse pré-pubère. (18 septembre)
Une mère transformée revient à la maison après un séjour à l’hôpital. Visage complètement bandé, comportement changé, les fils jumeaux ne retrouvent plus dans les yeux de cette femme le regard maternel. Un plan d’exécution pervers développé pour tenter de démystifier le mystère de la femme Frankenstein. Film d’horreur autrichien réalisé par le duo Severin Fiala et Veronika Franz. Ulrich Seidl (Canicule, Animal Love) en producteur. Si t’as envie de te sentir dérangé. (18 septembre)
8. Sicario
Denis Villeneuve et son trip aux États-Unis (en passant par Cannes) qui se poursuit après Prisoners (Jake Gyllenhaal en moins). Les États-Unis et l’éternel problème du trafic de drogues aux frontières du Mexique. Emily Blunt (Edge of Tomorrow) en agente du FBI qui se fait enrôler par un Josh Brolin (The Goonies) relax, mais très sérieux et un Benicio Del Trro (Che) en hitman. Chasse à l’homme, effusion de sang, les répercussions de cette violence sans pitié. Les dommages collatéraux infligés à la population mexicaine. Parait qu'il faut voir la performance solide de Blunt et que Villeneuve signerait l'un de ses films les plus accomplis. (25 septembre)
Le destin de l’être troublé qu'était Bobby Fischer, roi des échecs (voir le documentaire Bobby Fischer Against the World). De son enfance jusqu'à ce duel d’échecs États-Unis vs U.R.S.S. en 1972. Tobey Maguire (Spiderman) pour incarner l’homme et Liev Schreiber (Scream) en Boris Spassky, son rival dans cet affrontement qui a eu lieu en pleine guerre froide. Une histoire réalisée par Edward Zwick (The Last Samurai, Blood Diamond), qui aborde le biopic de façon très classique.
Film né d’un court métrage documentaire récompensé aux Oscars, portant sur le dur combat d’une femme policière qui lutte afin de léguer ses biens et sa pension à sa blonde bien-aimée. Les États-Unis, période pré-mariage homosexuel. Laurel Hester (Julianne Moore) souffre d’un cancer qui la tuera. Elle partage son coeur avec Stacie Andree (Ellen Page). À l'approche de son départ imminent, Laurel tente de sécuriser l’avenir financier de Stacie avec un legs pas facile à faire reconnaitre. La lieutenante de métier devra mener un double combat en confrontant une justice insensée qui refuse de reconnaître son couple et par le fait même, le legs d’une défunte à sa veuve. Un drame sur le droit à l’amour réalisé par Peter Sollett (Nick and Norah's Infinite Playlist).
11. The Walk
Man on Wire relatait déjà très bien l’aventure du funambule Philippe Petit, qui a utilisé les tours jumelles du World Trade Center pour réaliser le rêve d’une traversée impossible. Robert Zemeckis (Retour vers le Futur, Forrest Gump) déborde du cadre tout en conservant cet évènement comme point central. On essaie de comprendre l’homme et sa traversée. Filmé à Montréal, Joseph Gordon-Levitt (50/50) devient Philippe Petit, accompagné de Charlotte Le Bon (Yves Saint Laurent). On ne sait pas si le rendu sera réussi (en plus, on croit déjà apercevoir des mauvais suspenses inventés dans la bande-annonce), mais voir ça en 3D sur un écran IMAX devrait nous donner l’effet de vertige, l’envie de vomir en moins (ou pas). (30 septembre)
12. Guibord s’en va-t-en guerre
La question est posée: le Canada devrait-il envoyer son armée en guerre? Dans un gouvernement non-majoritaire, un élu indépendant se retrouvera avec le poids sur les épaules de cette lourde et délicate décision. Accompagné de son stagiaire haïtien (Irdens Exantus) et influencé par sa femme (Suzanne Clément) et sa fille (Clémence Dufresne-Deslières), il tâtera le pouls de ses électeurs de Prescott-Makadewà-Rapides-aux-Outardes afin de comprendre le choix qui semblerait le plus logique dans cette tournure d’évènements assez illogique. Le réalisateur Philippe Falardeau, qu’on aime bien suivre (Monsieur Lazhar, C’est pas moi, je le jure!) nous livre une comédie à saveur politique toute en finesse (déjà applaudi chaudement il y a quelques semaines au Festival de Locarno). Patrick Huard est le Steve Guibord en question. (2 octobre)
Matt Damon en astronaute-botaniste qui se fait abandonner sur la planète rouge, passé pour mort, après le passage d’une violente tempête. Mais Damon est toujours vivant. Il constate sa solitude et assure sa survie avec les moyens du bord. Création d’un micro-climat dans lequel ses bouffées d’air seront calculées. Tentatives de communication avec la Terre. Son équipe de la NASA (avec entre autres Kate Mara, Jessica Chastain, Kristen Wiig et Chiwetel Ejiofor) en tentative de secours afin de rescaper Damon, Robinson Crusoé des temps modernes. Pour adapter cette science-fiction et t’amener dans l’espace, Ridley Scott (Alien, Prometheus). (2 octobre)
14. Masterminds
La connerie humaine selon Jared Hess (Napoleon Dynamite), avec Zach Galifianakis en David Ghantt et la monotonie d’une routine bientôt rompue dans un job sans accomplissement personnel où il livre l’argent des riches d’un point A à un point B. Une nouvelle collègue de travail au sang chaud (Kristen Wiig). Un plan foireux de s’allier à un criminel (Owen Wilson) pour dérober une somme de 17 millions. Le cash coule à flots. Tournure dans le calme des évènements. À ses trousses, Jason Sudeikis en chasseur de tête. Essaie de ne pas rire.
Guy Édoin, prise 2. Il nous avait déjà séduit avec son sombre Marécages. Ville-Marie arrive comme une suite. Pascale Bussières reprend son rôle de Marie dans ce film choral où les destins seront réunis par le tragique. Monica Bellucci en Sophie, actrice européenne de passage à Montréal pour un tournage. Son fils (Aliocha Schneider), aussi à Montréal, qu’elle tente de contacter. Lui qui tente d'explorer ses questions sans réponses. Marie, l’infirmière aux urgences, qui côtoie Pierre (Patrick Hivon) et l’intensité de son métier d’ambulancier. Les questions d’amour. Les déchirements des sentiments humains. Le film laisse présager un périple intense et marquant. (9 octobre)
Peter Pan avant de devenir Peter Pan. La période pré-Wendy. Deuxième Guerre Mondiale. Un jeune garçon orphelin (Levi Miller) enlevé par les pirates fera le voyage vers le pays imaginaire de Neverland. Pays rempli de sirènes, de fées, de pirates et d’enfants perdus. Son destin le révèlera en sauveur des moins forts et il devra affronter Blackbeard (Hugh Jackman), le méchant pirate. Joe Wright se lance du coté du fantastique (après des films comme Atonement ou, plus dernièrement, Anna Karenina) dans une période de l’histoire où le Capitaine Crochet (Garrett Hedlund et sa sexy voix grave) et Peter Pan étaient encore amis. Cara Delevingne en sirène et Rooney Mara en Tiger Lily.
17. Steve Jobs
Deuxième film sur Steve Jobs, sa personne antipathique, son génie, son legs à Apple. Danny Boyle (Slumdog Millionaire) aux commandes de l’aventure d’une vie pas comme les autres. Michael Fassbender en Steve Jobs, avec Kate Winslet et Seth Rogen à ses côtés. On peut souvent être déçus ou enthousiasmés par les films de Boyle. Reste que pour Steve Jobs, ça promet.