Paul à Québec, la 6e bande dessinée de la très populaire série de l’auteur Michel Rabagliati, prendra vie au grand écran dès le 18 septembre. On y accompagne Paul (François Létourneau) et sa famille dans une épreuve obligée par le temps qui file. Celle de la vie d’un proche qui s’éteint.
« Mais c’est aussi un film sur la vie qui continue malgré tout, affirme Létourneau, lorsqu’on le rencontre pour échanger sur le film. C’est un beau portrait de famille dans lequel on se reconnait. À l’image de la bande dessinée de Michel, il y a une tendresse et une légèreté qui sont le fun malgré la gravité des sujets. »
L’auteur de la BD, pour sa part, ajoute que « c’est l’histoire de la famille qui se mobilise, qui compose avec ce qui arrive. C’est quelque chose que probablement pas mal de gens ont vécu ou vont vivre ».
L’adaptation cinématographique reste fidèle à l’univers de la BD, tout en brillant par son identité propre. Pour le réalisateur François Bouvier, le point de départ était moins la trame narrative de la BD que l’émotion et la sensibilité des personnages. Rabagliati se dit quant à lui très fier du ton qu’emprunte le film: « On est resté dans le sourire et la sobriété», précise-t-il.
Paul à Québec nous offre une belle déclinaison de moments sincères qui célèbrent la famille dans ce qui la rend universelle. On y aborde les petits rituels qui existent dans un clan, les mots doux qu’on invente pour se dire qu’on s’appartient, la pagaille de la marmaille, les blessures qu’on expose humblement, les souvenirs qu’on dépose devant le fleuve et les chansons partagées autour du feu.
Le long métrage devient en quelque sorte un hymne à la famille, comme une garantie de calme et d’apaisement devant les tumultes de l’existence. « Il y a une relation intime qui se crée entre ces personnages-là et nous autres, affirme le réalisateur. C’est notre grand-père, c’est notre ami… Il y a une association émotive qui se fait de façon très directe. »
Gilbert Sicotte et Louise Portal sont émouvants dans leur interprétation de deux inséparables traversant les deuils de la vieillesse. Létourneau, quant à lui, nous offre une version sensible et sans artifice de Paul. Souvent suspendu dans le silence et l’observation, il n’en reste pas moins qu’il habite entièrement l’écran avec son sourire timide et ses intentions nobles à l’égard de sa famille. La petite Shanti Corbeil-Gauvreau incarne à merveille la spontanéité propre aux enfants devant un sujet aussi délicat que celui de la perte.
Paul à Québec est sans contredit un film de cœur. L’humanité du propos saura rallier le public. Sa simplicité invite à la réflexion. On sonde les présences marquantes; on soupèse l’importance des liens. Et après le très beau générique dessiné par Rabagliati, il nous reste le désir d’aimer encore plus ardemment les gens importants dans notre firmament.
Paul à Québec
À l'affiche dès le 18 septembre