Le Stereo fête 16 ans d’afterhours sans avoir pris une ride avec Tiga et Victor Calderone
P.-A. BuissonSi vous allez en Europe pour clubber, et que vous dites aux gens que vous rencontrez que vous habitez Montréal, il y a des chances qu’on vous parle du Stéréo. Son système de son analogue et home made s’est taillé une réputation de choix dans l’imaginaire électronique collectif au fil des ans, et son nom est presque toujours évoqué avec une nostalgie admirative par les artistes qui y ont joué. Le fameux afterhour de la rue Ste-Catherine est passé de « secret underground » à « fierté locale reconnue internationalement » en 16 ans d’existence.
Durer 16 ans dans le monde des clubs, c’est l’équivalent d’être un cascadeur centenaire : c’est exceptionnellement rare. Et rester ouvert aussi longtemps dans un contexte d’adversité, c’est encore plus étonnant. L’arrondissement Ville-Marie a essayé plusieurs fois de se débarrasser des afterhours, plusieurs incendies criminels ont compromis son existence, mais le « temple du son » est aujourd’hui toujours dans notre paysage musical, et offre une programmation plus pertinente que jamais.
Les célébrations du 16e durent deux mois, et ont déjà vu passer des grosses pointures comme Luciano, Âme et Chris Liebing, et vous pourrez y entendre pas mal d’invités prestigieux en décembre : Nicole Moudaber, Octave One, Pan-Pot, Chus & Ceballos, Thugfucker, Carlo Lio et Hernan Cattaneo.
Ce vendredi 27 novembre, un autre ambassadeur du 514, Tiga, sera derrière les tables tournantes. Le personnage se passe de présentations, mais sachez qu’il était derrière l’ouverture du Sona, qu’il a été partiellement responsable de l’établissement de la culture rave à Montréal dans les années ’90, et qu’il est aussi l’instigateur de l’étiquette Turbo. Avec Clarian (protégé de Guy Gerber) et Shaded, la soirée s’annonce assez variée, mais probablement très techno.
Le lendemain, un habitué de la place, Victor Calderone, va prendre le contrôle de la console, avec Marciano en ouverture. Les samedis du Stéréo sont légendaires, avec une vibe à couper au couteau et de fidèles habitués, et sont reconnus pour proposer une heure de fermeture parfois très floue; il n’est pas rare que des gars comme Danny Tenaglia continuent de jouer jusqu’à tard en après-midi le dimanche. Il faut donc s’attendre à tout quand on en franchit la porte, mais surtout, s’apporter de bons souliers de danse.
Tiga pour les 16 ans du Stereo
27 novembre à 2h00 AM | Stereo
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