Quand j'ai lu le résumé de la pièce « Bientôt viendra le temps », j'ai fait l'erreur de croire qu'il s'agissait d'un drame. Il me semblait que le propos – le déchirement de deux couples – se prêtait à une mise en scène sombre, triste. Que nenni!
La pièce de Line Knutzon, produite par le Théâtre de l’Opsis dans le cadre de son cycle scandinave et présentée à l'Espace GO jusqu'au 12 décembre, nous entraîne dans le quotidien (mais est-ce vraiment « le quotidien »? on peut se poser la question lorsque l'on constate que la temporalité de la pièce semble complètement détraquée) d'Hilbert et Rebekka, un couple dont la relation bat de l'aile.
Le jeu très physique, même burlesque, des acteurs ajoute évidemment au comique de la pièce. Par exemple, l'interprétation de Ann-Catherine Choquette, qui joue Oda (la jeune fille dynamique!) est très caricaturale, un vrai coup de coeur. Grand coup de coeur aussi pour Daniel Parent dans le rôle de John, un personnage un peu rêveur et poétique que le comédien rend très attachant.
J'ai beaucoup ri, et j'ai aussi tenté de comprendre le message qu'on voulait transmettre avec cette pièce. Elle aborde des sujets sensibles (infertilité, mort du couple, infidélité) de manière directe et sans détour, mais toujours sous le couvert de l'absurde. J'avoue que j'ai un peu perdu le fil lorsque la fille du couple, Pauv’Chérie, interprétée par Adèle Reinhardt, est arrivée sur scène. Là, de drôle et éclatée, la pièce est carrément devenue déjantée.
Bref, Bientôt viendra le temps est un excellent divertissement. À voir.
Bientôt viendra le temps
Jusqu'au 12 décembre à l’Espace Go