Le Gras Dur: douce décadence

Stefan Jacob et sa conjointe Annie Clavette, tous deux d’ascendance allemande, ont eu une idée de génie quand ils ont fondé le Das Food Truck (devenu depuis le Schnitzel Truck), premier seul camion de bouffe montréalais aux influences bavaroises (Allemagne, Autriche, Suisse). « On voulait se distinguer de ce qui était proposé sur le marché », explique la pétillante Annie, à la chevelure rouge flamboyant. À croire qu’ils avaient visé juste, car leur camion a été élu le meilleur de toute la liste en 2014 et en 2015. Encouragés par cet élan populaire, les deux entrepreneurs ont mis les bouchées doubles et créé deux nouvelles bannières, le Bacon Truck et le Burger Truck. Puis, afin de répondre aux nombreuses demandes qu’on leur faisait depuis deux ans, ils ont décidé de faire de la place dans leur local de production pour ouvrir un tout petit resto depuis moins de deux semaines, le Gras Dur.
Crédit photo Sophie Ginoux
Les propriétaires du Gras Dur
Crédit photo Sophie Ginoux

Le gras, c’est un peu la marque de fabrique de ce sympathique couple, qui a déjà enflammé le Web avec des recettes décadentes. On retrouve donc au menu de leur microresto tout simple et chaleureux d’une vingtaine de places les plats signatures antidiète qui les ont fait connaître : poutine Tousqui (qui a gagné la Fourchette d’or du Festival de la poutine de Drummondville), des assiettes comprenant du schnitzel de poulet (fine tranche de poitrine de poulet panée au panko aux zestes de citron, puis frite), ainsi qu’un burger, dont la galette faite de bœuf vieilli 40 jours vient du boucher du coin, le Marchand du Bourg. Mais on peut aussi jeter son dévolu sur un des plats créatifs inscrits sur l’ardoise qui change quotidiennement.
Crédit photo Sophie Ginoux

Crédit photo Sophie Ginoux
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N’écoutant que mon devoir, je me sacrifie donc avec mon compagnon du jour pour goûter la poutine si convoitée. La petite portion, déjà gargantuesque, se présente sous forme de frites croustillantes, arrosées d’une succulente sauce brune maison et mêlées à du fromage en grains Chalifoux, de lanières du fameux schnitzel de poulet, de tranches de saucisses Frick et d’un chou braisé totalement addictif . Inutile de vous décrire le bonheur de mes papilles avec ce plat aussi haut en calories qu’en plaisir.
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Devant moi, mon ami se régale littéralement avec son Das Burger, qui contient du schnitzel de poulet, du currywurst, du chou braisé (oui, le même que dans la poutine) et du fromage suisse. Quant à moi, je me laisse tenter par une des créations du jour, un rösti de pommes de terre parfaitement cuit et assaisonné trônant sur une réconfortante portion de porc effiloché qui a du caractère et une julienne de chou cru. Rien de léger encore une fois, mais une vraie réussite.
Crédit photo Sophie Ginoux
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Nous n’avons vraiment plus faim, mais comment dire non à un dessert cochon? C’est donc avec une tarte au chocolat ressemblant à la torte allemande, mais à la préparation plus crémeuse mêlée de pacanes et de caramel à la fleur de sel que nous finissons notre repas. Totalement repus et heureux. Et encore riches, car l’ensemble des plats est vraiment bon marché. Bref, voilà l’adresse à garder précieusement en tête si on habite le coin, si on veut se régaler sans culpabilité (parce que c’est très bon), et même dès dimanche si on veut bruncher le weekend et déjeuner en semaine (nouveau menu ci-dessous). Longue vie au Gras Dur!