Même s’il a perdu son plus prolifique chanteur, le Québec a eu une année bien remplie en musique. Retour sur 20 albums/EPs qui ont marqué NIGHTLIFE.CA en 2015.
20 : Bernard Adamus – Sorel Soviet So What (Grosse Boîte)
Inspiré par les musiques américaines, des bayous de la Louisiane jusqu’aux plages d’Hawaï, ce troisième album d’Adamus est plus éclaté et moins morne que son précédent. Les histoires de brosse, elles, sont toujours omniprésentes.
19 : Socalled – Peoplewatching (Dare To Care)
L’inclassable rappeur/multi-instrumentiste/réalisateur/marionnettiste montréalais Socalled entretient son chaos musical avec aplomb sur Peoplewatching, un hommage fougueux à toutes les musiques du monde, du hip-hop au klezmer en passant par le funk.
18 : Benoit Paradis Trio – T’as-tu toute? (Duradire)
Récipiendaire du Lucien de l’album jazz/contemporain de l’année au dernier GAMIQ, T’as-tu toute? met de l’avant le franc-parler libérateur ainsi que la poésie à la fois touchante et crue de l’auteur-compositeur-interprète montréalais Benoit Paradis.
17 : Ponctuation – La réalité nous suffit (Bonsound)
Originaires de Québec, les frères Chiasson renouent avec leur garage rock psychédélique tapissé de yé-yé sur La réalité nous suffit, un deuxième album aux arrangements lo-fi paradoxalement étoffés.
16 : Toast Dawg – Brazivilain Volume 2 (Duprince)
Le producteur hip-hop montréalais Toast Dawg signe un mini-album aussi complexe qu’audacieux, où les échantillons brésiliens de jazz et de funk psychédéliques se heurtent à des rythmes abrupts et des ambiances précaires.
15 : Barrasso – Des X, des croix et des pointillés (Music Mansion)
Sur une scène punk rock québécoise en manque de mordant, le quintette montréalais Barrasso tire son épingle du jeu grâce à ce foudroyant premier album, qui gagne le pari de rester accrocheur tout en étant abrasif.
14 : Ragers – Chapters (Indépendant)
Armé de ses guitares hard rock décapantes et de ses rythmes électro/hip-hop percutants, le trio montréalais Ragers entre par la grande porte avec Chapters, un premier EP très prometteur.
13 : Milk & Bone – Little Mourning (Bonsound)
Les talentueuses musiciennes Camille Poliquin et Laurence Lafond-Beaulne ont été sur toutes les lèvres en 2015. Sacré meilleur album pop de l’année au GAMIQ, Little Mourning est porté par les arrangements épurés et les voix délicates des deux chanteuses.
12 : Karneef – Musique impossible (Indépendant)
Encore trop sous-estimé, le multi-instrumentiste montréalais Karneef prouve qu’il a de l’imagination à revendre sur Musique impossible, un tourbillon musical très inventif et fort complexe, au carrefour entre électro, rock, funk, jazz et délires expérimentaux zappaesques.
* : À défaut d'avoir trouvé une chanson de l'album sur Youtube, nous avons choisi Swimming, tirée de Love Between Us.
11 : Safia Nolin – Limoilou (Bonsound)
À fleur de peau, la nouvelle coqueluche de la chanson québécoise chante, sur ce premier album, son quotidien terne, sans éclat, comme pour se libérer de ses tourments et tenter d’y trouver un peu de lumière. Limoilou est sans aucun doute l’album québécois le plus déchirant de l’année.
Les positions 10 à 1 suivront un peu plus tard cette semaine…