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Victime de la porn: vaincre la gêne
Crédit: Johana Laurençon

Il était une fois… il n’y a pas si longtemps dans une galaxie crissement proche… un fringant chroniqueur au lit avec une fille au cul qui tient tout seul. Tout semblait parfait en théorie, et pourtant, la dynamique entre les deux était nulle. Bon, pas complètement nulle. La fille au cul qui tient tout seul était canon. Le frenchage était très bien. Mais même si ça faisait quelques fois qu’ils se voyaient, un malaise subsistait.
 
C’est comme si les deux s’attendaient à ce que l’autre prenne le lead. Du coup, ça ne décollait jamais pour vrai. Oh, ce n'est pas qu'il se passait rien, mais ça restait tranquille. La mauvaise sorte de tranquille. Ça manquait d'abandon. C'était un peu comme pédaler avec une chaîne débarquée. 
 
Bon, ne te fâche pas du spoiler, mais le gars de l’histoire, c’est moi. Et peut-être qu’en tant que gars, le blâme me revient par défaut. Mais c’est fucké comme la dynamique peut changer d’une personne à l’autre. Parfois, tout est facile. D’autres fois, la gêne s'en mêle.
 
J’entendais une chronique à la radio la semaine passée sur comment se dégêner lors des partys de bureau. Comme pour les 5 à 7, le truc ultime est toujours de poser des questions et faire de l’écoute active. Les humains adorent ça.
 
Exemple : « Qu’est-ce que tu fais durant les fêtes? »
 
Idéalement, tu lances une question qui t’intéresse sincèrement. T’as beau poser des questions qui font jaser l’autre, si c’est un sujet plate, t’es pas plus avancé. Des fois, t’es mieux d’être gêné qu’avoir une conversation de marde. Il reste que demander « qu’est-ce tu fais durant les fêtes? » en milieu de 69, c’est peut-être plus quelque chose pour les couples établis.
 
Dans le sexe, poser des questions à développement, ça peut devenir lourd. Ça force à réfléchir alors que c’est ce qu’on cherche à éviter. C’est peut-être pour ça que dans la porn, ils y vont toujours de questions simples telles que « t’aimes ça, han? » et « tu la sens bien? » Ça permet de juste répéter des « oui » en donnant des coups de bassins passionnés.
 
Si tu te mets à penser trop, t’es dans le trouble. La gêne, c’est souvent ça. Quelqu’un qui se pose trop de questions. Est-ce que je vais avoir l’air cave? Est-ce qu’on va me juger? Est-ce que c’est ridicule de lui mordre le bas du dos?
 
Ça rappelle deux théories intéressantes.
 
Première théorie :  les gens qui frôlent la folie sont meilleurs au lit
On entend souvent que « les folles sont plus cochonnes! » mais ce n’est pas exclusif aux filles. Plusieurs ont eu le cul de leur vie avec des gars… tourmentés. Ils suivent leurs pulsions et leur folie est contagieuse. D’ailleurs, je suis tombé sur un graphique génial dont je n’ai malheureusement pas la source.

Deuxième théorie : les plus timides dans la vie sont les meilleurs au lit
Ce cliché-là est moins vrai. Les pas-gênés au lit sont les meilleurs au lit. J’ai une amie qui est déjà allée voir Star Wars avec son chum, et pour lui faire plaisir, elle s’est déguisée en stormtrooper. Si elle est prête à faire ça au cinéma, imagine ce qu’elle est prête à faire dans une chambre à coucher!
 
Ce qui est vrai, c'est que les plus timides dans la vie ne sont pas toujours les plus timides dans l’intimité. Une fois dégêné (ou après quelques drinks), tout peut changer. Mais la gêne au lit, ça n’amène jamais rien de bon. C’est le plus grand des tue-l’amour. Dans Star Wars, la peur mène au côté obscur séduisant, mais dans le sexe, ça mène à du dirty talk prudent et des fessées non assumées.
 
Ce qu’il faut se rappeler lorsqu'on est paralysé par la gêne, c’est que ça ne prend pas grand-chose pour que ça change. Il suffit que d’un petit move tout simple pour que la chaîne rembarque. Ensuite, non seulement c’est beaucoup plus le fun, mais on se sent aussi beaucoup mieux. Surtout après.

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