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«do it Montréal»: une incroyable exposition ambulante à la Galerie de l’UQAM!
Crédit: Instruction do it de Joan Jonas, The Galleries at Moore College of Art and Design, Philadelphie, 2014

Sous la tutelle de la commissaire Florence-Agathe Dubé-Moreau, la Galerie de l’UQAM présente “do it Montréal”, édition montréalaise du concept artistique “do it”. Cette exposition ambulante voit le jour en 1993, grâce à la rencontre des artistes Hans Ulrich Obrist, Christian Boltanski et Bertrand Lavier. Attablés dans un café parisien, les trois hommes élaborent l’idée suite à un débat sur la rigidité du cadre muséal. Dans l’optique de libérer l’art des contraintes de l’exposition traditionnelle, ils demandent à 12 artistes d’envoyer des instructions; ces consignes devant ensuite être interprétées dans la création d’oeuvres par les artistes participants. La vidéo suivante explique le tout de façon beaucoup plus élégante que votre humble serviteur: 

Afin d’attiser votre curiosité, voici quelques-unes des instructions les plus captivantes ayant été émises à ce jour. 

1. Tacita Dean

Source: socratessculpturepark.org/artist/dean-tacita

Tacita Dean, une dessinatrice, photographe et cinéaste britannique, nous offre une belle porte d’entrée dans l’univers de “do it”. Réalisées en 2002, ses consignes poétiques nous expliquent comment découvrir un trèfle à quatre feuilles.

2. Robert Barry

Robert Barry, artiste américain reconnu pour son travail à l’aide de médias invisibles (ultrasons, gaz inertes, champs magnétiques) émet une idée simple et irrévérencieuse pour ses pairs; sorte de pied de nez craché au visage de l’establishment artistique:
 

Do something unique that only you and no one else in the world can do.
Don’t call it art.

(Source : https://www.brainpickings.org/2013/06/03/do-it-the-compendium-hans-ulrich-obrist/)

3. Ai Weiwei

En hommage à nos chers étudiants de l’UQAM, institution hôte de l’exposition, nous terminerons avec les instructions de l’artiste activiste Ai Weiwei. Ce critique impitoyable du régime autoritaire chinois propose une démarche visant à aveugler Big Brother. Un truc utile lorsque vient le temps de manifester contre ou pour toutes les causes possibles et imaginables. (On taquine parce qu’on aime, là!). Voici un extrait de ce qu’il faut faire, afin de bloquer la vue des caméras de surveillances:
 

CCTV SPRAY
How to make a spray device to block a surveillance camera:
Do you feel uncomfortable, confused, disgusted, or even irate because of a surveillance camera fixed at the wrong place? To block its view, spray-painting would be the best choice. It is highly accessible, inexpensive, and effective. Moreover, it is a perfect gesture in presenting street culture.
It is difficult to spray on a surveillance camera at a high place directly by hand. Instead of carrying a ladder on the streets, it is more practical to make an adjustable, easy-to-carry, and low-cost spray device. It is best to use materials easily found from daily life to create this tool.

C’était donc, en amuse-bouche, un court survol de ce qui vous attend chez “do it.” Sachez que vous pouvez aussi vous joindre au mouvement en produisant une oeuvre à l’aide des instructions du “Do It: The Compendium” et en partageant le résultat sur les médias sociaux, avec le mot-clic #DoIt.

do it Montréal 
Présentée jusqu'au 20 février 2016 à la Galerie de l'UQAM

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