Les 5 à 7 se prolongent, les vêtements se raccourcissent, les soirées au parc vous font de l’œil, la douce température vous rappelle que Montréal a plus à offrir que le trajet appartement-métro-boulot. Qu’à cela ne tienne, la métropole regorge de spectacles qui vous convaincront de passer deux heures entre quatre murs.
La production la plus enthousiasmante de mai est sans contredit la version scénique du film Trainspotting (26 avril au 14 mai, Prospero), 20 ans après la sortie du film culte réalisé par Danny Boyle, qui tourne actuellement la suite avec Ewan McGregor et ses complices de l’époque. Bien que casse-gueule, l’adaptation théâtrale signée Wajdi Mouawad a séduit le public et les critiques de Québec en 2013 et 2015, en plus d’être couverte de prix.
Dans un tout autre registre, le Théâtre du Rideau Vert met à l’affiche une comédie romantique écrite par Laurent Ruquier, Je préfère qu’on reste amis (17 mai au 11 juin), avec les formidables Patrick Hivon et Geneviève Schmidt. Après 5 ans d’amitié complice, la demoiselle prévoit déclarer son amour au jeune homme, non sans voir venir une cascade de révélations qui la surprendront.
Titre inusité s’il en est un, Plyball vous invite à découvrir le théâtre sportif, alors que les personnages/joueurs se révolteront contre l’arbitre, l’autorité, l’injustice, la société, les institutions et l’Histoire! La pièce est présentée du 10 au 14 mai à La Chapelle.
Impossible de passer à côté des bijoux la programmation dansante du mois de mai. À commencer par la venue du Ballet national de Cuba, qui propose l’adaptation d’un des plus grands classiques de la littérature espagnole, Don Quixote (4 au 7 mai, Salle Wilfrid-Pelletier).
Peu après, les Grands ballets canadiens de Montréal danseront à nouveau une chorégraphie de Stephen Thoss, qui avait enchanté les amateurs en 2011 avec Searching for home et qui les avait séduits en 2013 avec la présentation de Rêve, offert en reprise du 26 mai au 4 juin, au Théâtre Maisonneuve.
Une autre grande scène montréalaise sera dédiée à la danse, alors que la Maison symphonique accueillera Danièle Desnoyers et ses danseurs, qui danseront l’Anatomie d’un souffle avec l’organiste en résidence, Jean-Willy Kunz, les 6 et 7 mai.
On vous suggère de jeter un coup d’œil à l’Abécédaire d’un corps dansant (3 au 5 mai, Agora de la danse). Trois lettres : « A » pour Action, « B » pour Blessures, « M » pour Muscles. Trois œuvres qui explorent le corps chorégraphique.
En rappel : pourquoi ne pas forcer le destin en essayant de trouver des billets pour deux des plus belles œuvres de l’année, dont on vous parlait le mois dernier : 887 de Robert Lepage (jusqu’au 8 juin au TNM) et Encore une fois si vous permettez (jusqu’au 14 mai chez Duceppe).